MASSEURS KINESITHERAPEUTES – Toutes les organisations représentant la profession unanimes ! Pour une réingénierie du diplôme à la hauteur des enjeux : le grade de MASTER. Les organisations représentants la profession de masseur-kinésithérapeute, répertoriées ci-dessous, les étudiants, le gouvernement et les ministères s’accordent : la formation en kinésithérapie est à reconstruire. Son programme de 1989 est obsolète. Il ne répond pas aux standards universitaires et internationaux pour former aujourd’hui et préparer demain des professionnels de santé compétents répondant aux besoins de la population française et de son système de santé. De plus, la sélection officielle des étudiants par un concours fondé sur le programme de Physique Chimie Biologie de première et terminale S est également de fait caduque puisque les expérimentations de sélection par la PACES[1], débutés en 1987 sont en vigueur dans 70% des Instituts de Formation en Masso-Kinésithérapie. Depuis 2007 les organisations représentatives de la profession associées aux étudiants et directeurs d’instituts n’ont cessé de démontrer aux différents ministres de la santé, à travers les groupes de travail et de nombreuses manifestations, qu’il serait difficile de maintenir les 3260 heures de formation actuelle en 3 ans dans un format universitaire ayant une moyenne de 600 heures par an. Le 25 janvier dernier, les ministères en charge du dossier ont proposé un arbitrage officialisant une première année universitaire, 3 années en Institut et une méthode de travail associant pour la première fois le ministère de l’enseignement supérieur à celui de la santé. Les organisations représentatives de la profession ont manifesté dans la rue et dans les ministères leur mécontentement. Les partenaires sociaux[2] ont convenu en juin d’une méthode de travail basée sur 2 groupes techniques restreints supervisés par un comité de pilotage politique associant tous les représentants de la profession. Le premier groupe a été chargé d’élaborer les conventions universitaires en associant les régions de France –qui financent la formation-. Le second a été chargé, à partir des travaux effectués par le ministère de la santé et les professionnels entre 2007 et 2012, de la conformité aux standards universitaires du programme de formation en associant l’année de sélection formation, orientation, universitaire. Les ministères s’étaient engagés à transmettre dans les meilleurs délais les comptes rendus des groupes techniques au groupe de pilotage et de réunir ce dernier au début de l’été après la mise en place des premiers groupes techniques. Depuis juin de nombreux signaux négatifs ont été envoyés par lesdits ministères et le législateur : Mise en place lors de la loi sur les universités d’expérimentations PACES sans intégrer les kinésithérapeutes et mise en place d’expérimentations de L1 paramédicale dans le même temps alors que les ministres répondent aux députés que l’arbitrage réaffirmé par les ministres dit PACES. Transmission très tardive des comptes rendus au groupe de pilotage Report du groupe de pilotage de juillet à septembre puis octobre avec un horaire de réunion entre 18 et 19H30 Transmission 2 jours avant la réunion du copil[3] de 200 pages de pièces à valider. Mise en place de la réingénierie de l’ostéopathie avec un arbitrage officieux/officiel à 5 ans sans élaboration préalable de contenu avec 2 réunions par mois pour tenir les délais de mise en application en septembre 2014. Refus du ministère de la santé d’appliquer la mesure votée à l’unanimité au HCPP[4] le 30 septembre, reconnaissant les compétences des kinésithérapeutes par rapport au programme de formation des chiropracteurs. C’est pourquoi l’ensemble des représentants du COPIL a refusé la poursuite du travail des groupes techniques dans ces conditions. De plus concernant les kinésithérapeutes, comme les médecins, les quotas imposés aux étudiants fait que seulement 50% des professionnels qui s’installent aujourd’hui en France sont diplômés d’Etat. Les jeunes français qui le peuvent, émigrent pour se former dans la communauté européenne, et obtiennent un niveau Master que refuse le gouvernement à ceux qui se forment en France. En conséquence, la profession et les étudiants continueront de revendiquer : – Le maintien et la généralisation de la PACES, comme année de formation orientation sélection. – 4 années de formation spécifique permettant d’investir pleinement les champs de compétences et entraînant une reconnaissance de la formation des kinésithérapeutes au grade de Master. C’est pourquoi les organisations représentants la profession et les étudiants élaborent un véritable projet de réforme adapté aux besoins de santé publique, novateur, logistiquement et rapidement applicable. Sous peu, l’ensemble des acteurs concernés (gouvernement, parlementaires, représentants de l’université, régions, institutions, patients, décideurs et médias) sera destinataire de ce projet. [1] Première Année Commune aux Études de Santé [2] Organisations représentatives de la profession et ministères [3] Comité de pilotage [4] Haut Conseil des Professions Paramédicales