Réforme du système de santé : MG France membre de la CNPL pose ses conditions. Le projet de loi Santé a été présenté par Marisol Touraine le 17 juin, avant d’être soumis aux parlementaires en vue d’un vote qui ne devrait pas intervenir avant 2015. MG France a présenté, au cours d’une conférence de presse, les 9 conditions qui lui paraissent indispensables pour engager une réforme de fond de notre système de santé. Il aura fallu deux ans à la ministre de la Santé pour mettre en place sa Stratégie nationale de santé. Lui en faudra-t-il autant pour faire adopter une loi dite de Santé, dont on attend désormais de connaître les principaux axes et objectifs. « La santé n’est pas assez au centre des préoccupations du gouvernement », a affirmé le président de MG France, Claude Leicher en présentant à la presse « 9 conditions pour réussir une réforme de notre système de santé ». Au premier rang de ces dernières, le syndicat demande que les pouvoirs publics reconnaissent la place des soins primaires dans le système de santé et qu’ils renforcent à cet effet le rôle du médecin traitant en le dotant de moyens pour accomplir toutes ses missions et prérogatives. « Il faut arrêter le parasitage permanent des acteurs de soins primaires par des systèmes concurrents », a poursuivi Claude Leicher, en évoquant divers dispositifs qui perturbent souvent l’activité des médecins traitants de proximité sans rendre les prises en charges des malades plus efficaces. Il faut au contraire investir dans les moyens d’exercice et dans la rémunération des généralistes, comme le font les autres pays, en Europe et en Amérique du Nord. Le syndicat des généralistes demande également que l’on remette le médecin traitant au centre du parcours de soins des patients et que cette fonction soit étendue aux enfants de 0 à 16 ans. « Nous avons besoin de clarifier les rôles respectifs du médecin généraliste et du pédiatre, de bénéficier d’une majoration de fait quand nous sommes médecin traitant de l’enfant et de bénéficier de la qualité de correspondant quand ce rôle incombe au pédiatre », a ajouté le président de MG France Le syndicat des généralistes exige par ailleurs un renforcement de la profession de médecin généraliste en agissant au niveau de la formation initiale, où trop d’étudiants, faute de professeurs en médecine générale, ne peuvent pas valider leur DES. « Les politiques doivent faire entendre raison aux universités », a encore noté Claude Leicher. Enfin, MG France demande au gouvernement de mettre en place des outils adaptés au déploiement des soins ambulatoires. « Nous avons besoin d’un volet conventionnel spécifique à la médecine générale » a ajouté son président. MG France considère que les 9 mesures qu’il préconise sont toutes indispensables et urgentes en vue d’une réforme de notre système qui puisse enfin donner aux professionnels de soins primaires les moyens nécessaires à leur organisation. « Nous demandons de la cohérence et du pilotage politique dans cette réforme de la santé. A défaut, que l’on cesse de nous ennuyer avec des objectifs inatteignables sans ces outils», a conclu le président de MG France. SOURCE : MG FRANCE