L'Assemblée Générale de MG France, membre de la CNPL, interpelle le Président de la République et le Premier Ministre!

Après sa victoire aux élections professionnelles qui consacre sa première place en voix et en sièges, le syndicat de médecins généralistes MG France, membre de la Chambre Nationale des Professions Libérales, a tenu son assemblée générale le samedi 5 décembre à Paris. Celle ci a renouvelé ses instances et a réélu son président, le Dr Claude Leicher, pour un nouveau mandat.

Elle a établi le bilan de la mobilisation des médecins généralistes lancée dès le 2 octobre 2014 sur les deux sujets que sont le projet de loi de santé et l’équité tarifaire avec la consultation à 25 €. Elle s’est félicitée du succès des mots d’ordre de fermeture qui ont été répétés en 2015.

Malgré cette mobilisation massive et les mises en garde répétées par MG France depuis plus d’un an, l’assemblée générale constate que la loi de modernisation de la santé votée en deuxième lecture prétend instituer l’obligation de fait d’un tiers-payant généralisé sans aucun des moyens qui pourraient le permettre.

Il est très probable que le rapport attendu sur les modalités de mise en place de ce tiers-payant mettra en lumière l’incapacité des régimes obligatoires et complémentaires à respecter l’engagement pris par le Président de la République et le Premier Ministre d’un dispositif simple et garanti.

La responsabilité de cet échec devra être assumée par les régimes complémentaires qui entendent protéger leur marché. Elle ne pourra être recherchée chez les médecins libéraux, et en particulier chez les médecins généralistes qui ne peuvent assumer la vérification préalable des droits, l’envoi de deux factures pour chaque acte, le règlement en deux paiements et le pointage de ces écritures multiples.

Devant cet échec annoncé, l’assemblée générale de MG France interpelle le Président de la République et le Premier Ministre : faciliter l’accès aux soins ne peut passer que par la suppression du ticket modérateur, qui n’a jamais modéré la dépense, pour les soins de premier recours. Cette mesure de simplification réduirait par ailleurs considérablement les frais de gestion de l’assurance maladie.

MG France rappelle que les médecins généralistes sont favorables aux mesures qui facilitent l’accès aux soins mais n’accepteront pas que leur métier soit encombré de tâches administratives supplémentaires et d’une incertitude sur leurs rémunérations.

Sur ce dossier comme sur les autres, les médecins généralistes savent qu’ils peuvent compter sur MG France qui ne lâchera rien.

 

Source : communiqué MG France du 6 décembre 2015
Photo : Claude LEICHER – Président de MG France