Médecins généralistes en grève! MG France, membre de la CNPL vous explique pourquoi.

Les raisons. Qui vous soignera demain ?

Depuis le mois de décembre 2014, les médecins généralistes de notre pays ont entamé un mouvement revendicatif. Beaucoup a été dit ou écrit sur le sujet, mais votre médecin généraliste souhaite vous apporter lui-même les précisions qui suivent.

Sur le ras le bol des généralistes qui est profond :

Sachez que les médecins généralistes vivent des horaires loin des 35 heures (jusqu’à 60 heures par semaine pour certains). Ce sont tous des spécialistes formés par les facultés de médecine, mais leur rémunération à l’acte reste inférieure à celle de tous les autres spécialistes. Leur protection sociale – notamment pour la maternité des femmes médecins – est très insuffisante. Ils n’ont pas toujours de personnel pour les assister, et ils subissent une paperasserie inutile et envahissante. Tout ceci fait que peu de jeunes médecins choisissent d’être généralistes.

Sur le tiers payant :

Avec le tiers payant, vous êtes dispensés de verser les honoraires à votre médecin. Cette dispense est déjà réalisée pour certains patients. Faut-il l’étendre à tous les assurés ? Pourquoi pas. Les médecins généralistes n’y sont pas opposés par principe. Mais ils ne veulent pas d’un système obligatoire, compliqué et non garanti, avec deux payeurs différents pour chaque acte (votre caisse maladie et votre mutuelle). Demandez à votre pharmacien : il doit consacrer des heures de travail à vérifier quotidiennement les paiements, souvent manquants, de plus de 500 mutuelles. Les médecins généralistes veulent un système, simple, fiable et garantie.

Sur ce qui nous guette et ce qui vous guette

La médecine générale est indispensable pour vous soigner. Mais elle doit disposer enFrance des mêmes moyens que dans les pays comparables, pour répondre à tous vos besoins : soins, dépistage, prévention, accompagnement en cas de maladie chronique ou de dépendance. On l’a vu, les difficultés de notre exercice rendent la profession peu attractive pour les jeunes médecins en formation. Peu de médecins choisissent la médecine générale. Les plus anciens ont bien du mal à trouver un remplaçant ou une successeur. Qui vous soignera demain ? Pour pallier la baisse du nombre de généralistes, le gouvernement propose de confier une partie de nos activités de médecin généraliste à d’autres (vaccins chez le pharmacien par exemple). Le souhaitez–vous vraiment ?

 Ce combat, qui est le nôtre, c’est aussi pour vous que nous le menons !

Source : MG France