PHARMACIENS – Rencontres de l'USPO, membre de la CNPL.« Il y aura un avant et un après avenant n°11 ».

« Il y aura un avant et un après avenant n°11 » dans la rémunération des officines selon Nicolas Revel, Directeur général de la CNAMTS.

 

Lors des 10èmes rencontres de l’USPO ce mercredi 31 janvier 2018, Nicolas Revel, Directeur général de la CNAMTS a défendu l’avenant n°11 à la convention pharmaceutique qui va changer en profondeur la rémunération des officinaux.

« Nous verrons d’ici quelques années si, comme je le pense, il y aura un avant et un après sur l’évolution de l’économie officinale. Au 1er janvier 2018, il n’y a plus de perte [de marge] quand on projette le modèle » prévu par l’avenant. « Je crois que nous avons abouti à un très bon avenant au sens où il apporte, je crois, des protections qui n’existaient pas jusqu’à présent ».

Pour Nicolas Revel, l’avenant n°11 est « infiniment plus protecteur que la situation d’avant« . « Ce qui a été signé et qui est entré en vigueur en 2015 […] a eu une contribution positive et a contribué, dans la limite des moyens alors en place, à freiner les choses et à plutôt stabiliser » l’économie officinale. […]

L’avenant 11 prévoit de réformer la rémunération afin de la déconnecter des baisses de prix sur le médicament, avec notamment l’introduction de nouveaux honoraires à partir de 2019. Les modifications doivent permettre de transformer 1,25 milliard d’euros de marge dégressive lissée (MDL) en honoraires d’ici 2020. A terme, la rémunération réglementée sera composée de 75% d’honoraires, contre 53% actuellement.

Quelque 280 millions d’euros supplémentaires doivent être injectés dans le réseau, dont 215 millions au titre des honoraires et 65 millions pour financer de nouvelles missions confiées aux pharmaciens. L’investissement viendra à 57% de l’assurance maladie obligatoire (AMO) et le reste de l’assurance maladie complémentaire (AMC).

L’avenant entérine le versement d’une compensation financière pour les officines perdantes après la réforme, ainsi qu’une clause de sauvegarde en 2020 et en 2021 en cas de baisse de la rémunération globale. Il n’y aura donc pas de perdant.

Gilles Bonnefond, président de l’USPO, membre de la CNPL, a annoncé mercredi que la nouvelle rémunération aurait un effet positif pour plus de 93% des pharmacies et un impact neutre pour les 7% restants. L’introduction des premiers honoraires en 2015, qui s’est traduite par une baisse cumulée de la rémunération réglementée (MDL + honoraires) hors taxes (HT) de 635 millions d’euros entre 2015 et 2017, dont -175 millions pour 2017.

Source : www.uspo.fr – (APMnews)
Photo : Gilles BONNEFOND – Président de l’USPO