Sniil membre de la CNPL ne participera pas à la journée internationale des infirmières. Le 12 mai se tiendra la Journée Internationale des Infirmières (JII). Evénement annuel et mondial consacré, normalement, à la promotion de l’art infirmier, ce 12 mai 2015 ne sera pas habituel en France. Puisqu’en sus du danger que représenterait l’abrogation de l’Ordre, un syndicat infirmier libéral minoritaire en profite pour le dévoyer, essayant d’organiser une « journée nationale de colère des infirmières libérales » : une action à laquelle ne participera pas le Sniil, premier syndicat infirmier libéral de France puisque victorieux des deux dernières élections professionnelles. Et que, d’ailleurs, il ne cautionne pas. En effet, cette manifestation repose sur une véritable imposture : celle de faire croire aux infirmières libérales que leur exercice « est condamné ». Ainsi, selon les écrits de ce syndicat, la future loi de Santé organiserait « la captation de leur clientèle », leur « mise sous surveillance hiérarchique » du médecin généraliste, et même donnerait la possibilité aux Agences Régionales de Santé de les « contraindre » à se regrouper… Autant d’arguments fallacieux visant, uniquement à apeurer les infirmières libérales… Puisque, par exemple, la future loi Santé n’imposera rien aux professionnels de santé libéraux : leur donnant simplement la possibilité (et non l’obligation) de se regrouper plus facilement ; mais obligeant, par contre, les Agences Régionales de Santé qui souhaiteraient favoriser de tels regroupements à entrer en concertation avec les infirmières élues des Unions Régionales des Professionnels de Santé (URPS) (art. 12bis). De plus, il n’est pas question, non plus, dans la future loi Santé telle qu’elle a été adoptée par les députés de transformer le médecin traitant en « tour de contrôle des équipes » : mais uniquement de créer un exercice infirmier en pratique avancée coordonné (et non pas hiérarchiquement surveillé) par le médecin traitant (art. 30)… Enfin, derniers exemples de la mauvaise foi de cette organisation syndicale : elle se plaint aussi que « l’ensemble des à-côtés » (rémunérations à la performance, subventions…) ne bénéficie, dans la future loi de Santé « qu’aux professionnels regroupés »… Oubliant de dire qu’elle fut l’un des principaux protagonistes de l’échec des négociations interprofessionnelles de 2014 : autrement dit que c’est à cause de son refus que tous les professionnels de santé (y compris ceux qui se regroupent de façon uniquement ponctuelle) ne peuvent pas bénéficier des « à-côtés » prévus par la future loi Santé… De même, n’hésitant pas à caricaturer outrageusement les maisons de santé, ce syndicat oublie, également, de préciser que certains de ses dirigeants portent de tels projets depuis plus de huit ans… Contrairement à ce syndicat-girouette qui change régulièrement d’avis et utilise visuels et slogans simplistes[i] dans le seul but d’effrayer les infirmières libérales, le Sniil continuera, lui, en ce 12 mai, à préférer la pédagogie et l’explication à l’intimidation. Sources : Sniil – Communiqué du 11 mai 2015 Photo : Annick TOUBA – Présidente du Sniil