Médecins – MG France: il faut donner la priorité à la médecine générale.

La future négociation conventionnelle et la bataille pour l’équité tarifaire, les récentes élections aux Unions régionales de professionnels de santé et le projet d’une action intersyndicale commune étaient les thèmes principaux de la dernière conférence de presse de MG France du 27 janvier.

2016 sera-t-elle une nouvelle année blanche pour les médecins généralistes ? C’est ce que prognostique Claude Leicher en ouverture de la conférence de presse de MG France ce jeudi 27 janvier. Aussi invite-t-il les médecins généralistes, à la veille de l’ouverture des négociations avec l’Assurance-maladie, à prendre leur destin en main : « Aujourd’hui, nous attirons l’attention sur le fait qu’il n’est pas tolérable qu’un blocage tarifaire arrive à sa sixième année. les médecins généralistes doivent décider qu’ils ont droit à la consultation à 25 euros au bout de ce blocage tarifaire de 5 ans ». Lancé par le syndicat le 2 octobre 2014, le mouvement en faveur d’une équité tarifaire entre toutes les spécialités doit s’amplifier afin que la cotation de la consultation à 25 euros soit remboursée. « Le dépassement tarifaire n’était pas notre tasse de thé chez MG France, ajoute son président. Aujourd’hui des médecins nous appellent pour nous demander comment faire techniquement et ce qu’ils risquent. Nous répondons que les médecins ne risquent rien. C’est mon cinquième combat tarifaire et je suis toujours médecin généraliste conventionné. » « Comment les mutuelles pourraient nous chercher des noises pour 2 euros quand des médecins pratiquent des dépassements de 400 ou 500 %  – ce qui fait 115 euros ?, poursuit Claude Leicher. Je suis scandalisé que des associations de consommateurs [le CISS en particulier] viennent nous donner des leçons sur notre démarche, alors qu’on les entend peu sur les dépassements beaucoup plus importants. » « Nous sommes rejoints sur ce mot d’ordre par l’UNOF. Je salue cette décision mais je m’étonne de la position de la FMF, qui hésite sur le montant, estimant que 25 euros ce n’est pas assez. D’autres syndicats polycatégoriels hésitent, comme le SML. Je ne comprends pas ces atermoiements ! » Ce d’autant qu’une récente enquête menée par les principaux syndicats de généralistes, qui a recueilli 5000 réponses, est claire sur la question de la transgression tarifaire :  » Le premier mot d’ordre soutenu par les médecins généralistes est le passage à 25 euros, souligne le président de MG France. Nous allons encourager les médecins à s’y mettre. »

Pénalisation des généralistes

Sur le chapitre des résultats des élections aux URPS, Claude Leicher a rappelé que MG France a, sur le collège des généralistes, atteint une première place, avec 31,5% des voix et que la quasi totalité des recours initiés contre ces élections ont été rejetés. « Le résultat définitif sera donc proche de ce chiffre, ajoute-il. Mais ce résultat ne se retrouve nulle part dans le bilan que l’on peut aujourd’hui dresser des bureaux constitués au sein des Unions. « C’est la portion congrue pour les généralistes », constate Claude Leicher. « Pour la constitution des bureaux des URPS, les arrangements entre les syndicats polycatégoriels ont prévalu sur la logique de l’élection par collège. Ce mode de fonctionnement n’est pas adapté au principe initial. C’est la raison pour laquelle les médecins sur le terrain ne s’y retrouvent jamais. Ils ne comprennent pas ce qui s’est passé, entre l’élection à laquelle ils ont participé et les résultats d’une élection à laquelle ils ne comprennent pas grand’chose. » Pour le président de MG France, la constitution des Unions régionales fait ressortir une nette pénalisation des généralistes : seulement trois médecins généralistes sont élus présidents aux URPS, alors que les généralistes représentent environ la moitié des électeurs. « Le médecin de base se demande à quoi servent les URPS. » Aussi, invite-t-il les responsables politiques à s’interroger sur l’utilité de ce type d’élections. « Nous connaissons cette situation depuis toujours. Nous avons poussé à l’élection d’un président du syndicat LE BLOC en Bourgogne-Franche-Comté, estimant qu’un syndicat qui représente dans son collège les deux tiers de ses électeurs doit avoir une présidence d’Union. Nous aurions pu réclamer la présidence de l’Union régionale Rhône Alpes où nous faisons plus de 53% des voix. Mais les syndicats poly catégoriels ne le voulaient pas. Il faudrait donner aux URPS une organisation qui corresponde aux modalités de l’élection, si on veut qu’elles servent à quelque chose », a conclu  Claude Leicher sur ce registre.

Priorité à la médecine générale

Ce dernier a enfin évoqué la rencontre avec les syndicats de médecins libéraux en vue de la préparation d’une plateforme commune.  Estimant que la spécialité médecine générale est en danger en termes de moyens, de revenus et de démographie, le président de MG France a indiqué le préalable posé par son syndicat à cette plateforme : donner la priorité à la médecine générale dans le cadre des négociations conventionnelle à venir. « La spécialité médecine générale a des droits acquis auxquels il ne faudra pas toucher, qu’il ne faudra même pas aborder », indique Claude Leicher. Sur l’ASV, il a rappelé que les déficits annoncés pour ce régime imposent  de faire des ajustements.

Au nombre des objectifs retenus par MG France pour les négociations à venir figurent :

  • une rémunération de toutes les tâches et fonctions du médecin généraliste. « Il ne faut pas des rémunérations à la place de l’acte, note Claude Leicher. il faut des rémunérations en plus de l’acte, comme les tâches de coordination, qui sont actuellement payées aux médecins correspondants. »
  • un forfait structure pour payer la structure de travail : l’équipement (particulièrement en informatique), les locaux (l’accessibilité est un problème majeur, avec un risque de désertification des centres villes), le lieu d’installation, l’embauche de personnel (notamment de secrétariat). « Nous sommes actuellement à 0,3  équivalent temps plein en secrétariat. Il faut au minimum doubler le secrétariat sur place. »
  • une charte relationnelle du médecin avec les structures : « un arbitraire statistique s’est développé dans la recherche de la fraude. Ce n’est pas acceptable. « 

 

Source : www.mgfrance.org
Photo : Claude LEICHER – Président de MG France et Jacques BATTISTONI – Secrétaire Général de MG France

Tiers-payant – Le Conseil constitutionnel conforte la position de MG France, membre de la CNPL.

Le Conseil Constitutionnel a retoqué l’obligation du tiers payant sur la part complémentaire en l’absence de garanties pour les droits du professionnel. L’article 83 de la loi de santé ne portera donc que sur la part obligatoire. Ce tiers payant est déjà largement pratiqué par les professionnels, jusqu’à 100% dans certaines spécialités médicales.

Cette décision est un soulagement pour les médecins libéraux qui refusent majoritairement la généralisation du tiers payant qui les aurait laissés seuls face à près de 600 régimes complémentaires. Soulagement de ne pas devoir vérifier les droits, établir deux factures (parts obligatoire et complémentaire) sans garanties de paiement et gérer les impayés.

MG France a dénoncé dès l’annonce du tiers-payant généralisé ces contraintes et refusé l’obligation. Ce refus est d’autant plus ferme que l’absence de moyens et notamment de secrétariat nous aurait détournés de notre métier, au service de la santé de nos patients et de la population.

Le 4 novembre 2015 lors de leur conférence de presse commune, les syndicats médicaux libéraux ont rappelé ensemble que le principe du tiers payant est accepté par les médecins libéraux, comme en témoigne son utilisation sur la part obligatoire qui atteint près de 90% chez les radiologues, radiothérapeutes, biologistes ou anesthésistes. Le Conseil Constitutionnel conforte cette position pragmatique en rappelant que le tiers payant ne porte pas atteinte à la liberté d’entreprendre des professionnels de santé et donc à leur statut libéral.

MG France est conforté dans sa position pragmatique et ferme adoptée dès l’annonce de cette mesure inapplicable.
Les français et leurs professionnels de santé ont besoin de mesures de simplification qui facilitent l’accès aux soins sans perturber l’exercice de la médecine.
L’exonération du ticket modérateur chez le médecin traitant serait une solution intelligente, pragmatique et économe qui faciliterait un tiers payant choisi par les professionnels qui le souhaitent pour les patients qui en ont besoin.

 

Source : www.mgfrance.org – Communiqué du 22 janvier 2016

Photo : Claude LEICHER – Président de MG France

Médecine générale – Front uni pour la contestation tarifaire.

Trois syndicats médicaux – MG France, l’UNOF et la FMF, dont deux adhérents à la CNPL – se sont retrouvés ce 10 décembre pour lancer un mouvement unitaire des médecins généralistes pour dès janvier 2016. Une consultation des médecins généralistes est lancée afin de recueillir leurs attentes tarifaires et leurs doléances avant l’ouverture officielle des négociations conventionnelles. Sans attendre, MG France propose à tous les généralistes d’appliquer le tarif de 25 euros pour leur consultation de base.

La consultation du médecin généraliste doit être portée à 25 euros. Le président de MG France facture ses actes à ce montant depuis le mois de mars dernier et n’entend pas reculer sur ce qui constitue à ses yeux une simple mesure d’équité. « On ne peut pas défendre les médecins généralistes sans dire clairement qu’un même acte, réalisé par tous les spécialistes, généralistes inclus, doit bénéficier de la même rémunération » plaide Claude Leicher. « Nous enregistrons aujourd’hui une unité syndicale quasi-parfaite autour de ce mot d’ordre. » Car seul le SML a refusé de s’associer à la démarche.

Pour le président du 1er syndicat de généralistes le mouvement vise à soutenir les intérêts matériels des médecins généralistes, mais aussi à défendre l’accès aux soins de la population. « Le contexte actuel demeure marqué par une désaffection croissante des jeunes générations pour le métier de médecin généraliste. Toutes les spécialités se redressent aujourd’hui, sauf la médecine générale. Cette situation ne peut plus perdurer ! », ajoute Claude Leicher. Si la loi de modernisation du système de santé achève prochainement son cheminement parlementaire, les médecins généralistes n’entendent pas laisser le mouvement engagé depuis plusieurs mois se terminer en leur défaveur. « Si des médecins devaient être attaqués par les caisses primaires, nous les défendrons. De même, nous irons soutenir à l’avenir nos collègues spécialistes s’ils le demandent ».

« Nous avons une nomenclature qui ne correspond pas à notre activité », plaide de son côté le président de l’UNOF, Luc Duquesnel en estimant qu’il y a des spécificités à la problématique de la médecine générale et des médecins libéraux. « Notre spécialité est la moins attractive pour les jeunes médecins et nos effectifs vont continuer à diminuer jusqu’en 2020 ». Aussi invite-t-il les médecins généralistes à s’engager dès janvier dans le mouvement de dépassement tarifaire. Seul le président de la FMF, Jean-Paul Hamon, se montre réservé sur ce sujet : « Pour nous, il est hors de question de torpiller le mouvement pour un C à 25 euros ! » Il souhaite attendre les résultats de la consultation des médecins généralistes pour savoir si son syndicat se rallie à ce mot d’ordre. « On se basera sur les réponses des médecins pour lancer un vaste mouvement de contestation », ajoute ce dernier.

La dernière revalorisation des médecins généralistes remonte au 6 janvier 2011. Pour Claude Leicher, le recours à un déconventionnement serait pour les médecins qui s’y lanceraient « un vrai suicide économique et financier ». Aussi préfère-t-il inviter les médecins généralistes à appliquer l’équité tarifaire. « Le C à 25 euros constitue le montant de la consultation normale de toutes les spécialités », martèle ce dernier. Au-delà, MG France demandera que l’on inscrive dans la future convention un « forfait structure » qu’il défend de longue date, pour permettre aux cabinets médicaux qui ne peuvent le faire dans les conditions actuelles d’embaucher un secrétariat médical. « L’objectif est ici de donner aux médecins les moyens de se rencentrer sur leur activité et de pouvoir travailler plus efficacement « , note Claude Leicher. Jeudi 10 décembre, l’accord était total au moins sur cette proposition.

 

Source : www.mgfrance.org
Photo : Jean-Paul HAMON, Luc DUQUESNEL, Claude LEICHER

Sondage – Les français comprennent la position des syndicats médicaux sur le tiers-payant.

Le sondage Odoxa – Les Echos qui vient d’être publié témoigne d’un apparent paradoxe. Si les français sont majoritairement favorables au tiers-payant, ils comprennent aussi les contraintes que cela peut faire peser sur les médecins. Tous les syndicats médicaux présents lors de la conférence de presse commune du 4 novembre ont rappelé qu’ils ne sont pas opposés au principe du tiers-payant, que certaines spécialités et la plupart des établissements pratiquent déjà largement, mais que son obligation est synonyme d’un surcroit de travail et d’une rémunération aléatoire.

MG France alerte une nouvelle fois les patients et le gouvernement.

Quand on parle de tiers-payant « généralisé »,

  • est-il question d’un dispositif de type Carte Bleue, géré par les banques qui se rémunèrent chez le patient en cotisation de carte et chez le professionnel par un prélèvement sur chaque règlement, d’où des surcoûts pour tous et l’obligation d’un compte bancaire bien « garni » ?
  • parle-t-on d’un système où les régimes complémentaires imposent à chaque professionnel les conditions techniques de la vérification des droits, de la double facturation et du double paiement, s’arrogeant même le choix du « bon professionnel » ?
  • ou s’agit-il d’un système où le professionnel est réglé en un seul flux sans avoir à vérifier les droits ouverts, à vérifier les paiements, ou à rechercher auprès de chacun des financeurs les sommes impayées ?

En l’absence du courage politique nécessaire pour imposer cette dernière méthode aux 23 régimes obligatoires et aux 550 régimes complémentaires qui se font une guerre commerciale sans merci, le tiers-payant souhaité par les français restera une promesse politique sans lendemain. Une promesse réalisée sur le dos du médecin, qui devra avertir son patient que le tiers-payant n’est pas « généralisé » pour lui, puisque la vérification préalable aurait pour but d’écarter les patients ne pouvant en bénéficier.

MG France, membre de la Chambre Nationale des Professions Libérales, refuse que l’obligation du tiers payant place le médecin en situation d’arbitre du conflit larvé entre les régimes obligatoires et les régimes complémentaires d’assurance-maladie.

 

Source : www.mgfrance.org – communiqué du novembre 2015
Photo : Claude LEICHER – Président de MG France

Médecins libéraux – L'union syndicale contre la Loi TOURAINE.

Communiqué intersyndical – Les syndicats médicaux représentatifs MG France, Le Bloc, CSMF, FMF et SML se sont réunis ce mercredi 4 novembre.


Logos 5 syndicats MG

 

 

 

Ils ont partagé leurs analyses et points de vue sur le projet de loi de santé. Ils ont renouvelé leur opposition ferme et déterminée au tiers payant généralisé obligatoire qu’ils ne mettront pas en œuvre ; ils affirment leur attachement à la médecine libérale, au libre choix du patient, à la préservation du secret médical, à la place centrale du patient dans le système de soins, organisé autour du médecin traitant, médecin spécialiste en médecine générale, en coordination avec les médecins spécialistes libéraux, et les autres professionnels de santé libéraux de proximité, permettant un accès pour tous dans les territoires. Les médecins libéraux revendiquent d’être les organisateurs de leurs territoires de santé. Ils affirment leur opposition à l’exclusion du secteur hospitalier privé des missions de service public, leur condamnation du démantèlement du métier médical.

Quelques jours avant la nouvelle lecture de ce projet de loi qui soulève une réprobation large et majeure, les syndicats signataires appellent tous les médecins, quel que soit leur sensibilité ou secteur d’exercice ou spécialité, et aux autres professionnels de santé à exprimer leur opposition en participant au mouvement d’arrêt d’activité à partir du vendredi 13 novembre et en s’associant aux actions diverses, grèves de la permanence des soins, manifestations régionales ou nationales dans les jours qui suivront.

Soucieux de construire l’avenir, les syndicats signataires ont décidé de se réunir dans les semaines qui viennent pour dégager les grands axes communs et partagés en vue de la négociation au printemps prochain de la future convention médicale. Ils présenteront leurs propositions pour l’avenir au cours d’Assises de la médecine libérale qu’ils organiseront ensemble le 11 février prochain à Paris.

Sources : fmfpro.com – Communiqué intersyndical du 4 novembre 2015
Photo : Marisol TOURAINE – Ministre de la Santé

Médecins – Elections URPS. Les syndicats adhérents à la Chambre Nationale des Professions Libérales majoritaires dans le collège de la médecine générale.

Ce mois d’octobre se sont tenue les élections aux URPS chez les médecins libéraux. Les votes ont été dépouillés le 16 octobre. Ces élections se sont tenues en trois collèges séparés, spécialité médecine générale (collège 1), plateaux techniques lourds (collège 2), autres spécialités (collège 3).

Dans le collège 1, MG France (membre de la CNPL) arrive en tête avec 29.73 % et la FMF (membre de la CNPL) obtient 27.62 %. Ces deux syndicats adhérents à la Chambre Nationale des Professions Libérales totalisent 57.35 % des voies soit la majorité des suffrages du collège 1.

Dans le collège 2 la FMF (membre de la CNPL) obtient 21.77 %.

La Chambre Nationale des Professions Libérales se réjouit des scores obtenus par MG France et la FMF. Ces résultats vont permettre de mesurer l’audience des syndicats médicaux dans la perspective d’une enquête de représentativité. La Chambre Nationale des Professions Libérale souligne que ces scores renforcent sa propre représentativité transversale.

 

Elections aux URPS. Un succès pour le président de la FMF, membre de la CNPL!

C’est un succès pour le président de la FMF (membre de la Chambre Nationale des Professions Libérales) et un échec pour celui de la CSMF. En schématisant un peu, on pourrait résumer ainsi les résultats des élections aux URPS dont les urnes ont parlé vendredi 16 octobre. A l’issue de ce scrutin, la FMF -que dirige Jean-Paul Hamon- progresse en effet fortement dans les collèges généralistes et spécialités cliniques : 27,62% dans le premier, soit plus de 9% de hausse par rapport à 2010 et près de 22% dans le second, soit près de 7 points de plus.

La Chambre Nationale des Professions Libérales se réjouit de cette percée de la FMF ; ce résultat électoral détermine la représentativité pour les cinq prochaines années, et donc les rapports de force lors des négociations avec l’Assurance maladie.

 

Source : legeneraliste.fr – Propos recueillis auprès de Jean-Paul HAMON
Photo : Jean-Paul HAMON -Président de la FMF

Elections URPS : MG France membre de la CNPL, conforte sa place de premier syndicat chez les médecins généralistes!

Elections professionnelles des médecins libéraux : grâce à la mobilisation des médecins généralistes, MG France progresse et renforce sa place de premier syndicat pour la spécialité médecine générale avec plus de 31% des voix.

Ce combat électoral a souvent été âpre. Les médecins n’ont apprécié ni les invectives, ni les caricatures, notamment celles qui ont visé les personnes. MG France salue avec respect les autres organisations syndicales et remercie tous les électeurs qui lui ont fait confiance.

Ces élections se sont tenues en trois collèges séparés, spécialité médecine générale (collège 1), plateaux techniques lourds (collège 2), autres spécialités (collège 3). Dans chacun de ces trois collèges, ce sont trois syndicats différents qui obtiennent la première place, MG France (collège 1), Le Bloc (collège 2), CSMF (collège 3).

Par rapport à 2010, MG France, Le Bloc et la FMF progressent.
D’autres reculent, fortement pour la CSMF (-10 points dans le collège 2, -7 dans le 2, -6 dans le 1), plus modérément pour le SML.
Parmi les syndicats poly catégoriels la CSMF garde la première place (25%), suivie par la FMF (23%) et le SML (20%).

Quatre enseignements peuvent être tirés :

  • les syndicats qui ont été présents sur le terrain et ont porté la colère des médecins sortent renforcés
  • le syndicat Le Bloc est définitivement et solidement implanté avec 66% des voix dans le collège 2. La suppression de ce collège prévue par la loi de santé n’a donc aucun sens et serait un déni de démocratie
  • la médecine générale a exprimé fortement ses difficultés et sa colère, notamment en renforçant la place de MG France, syndicat spécifique dont les propositions et les exigences doivent maintenant être entendues
  • la gestion nationale des relations conventionnelles va entrer dans une période difficile tant les problèmes à régler sont complexes.

La pression ne doit donc pas cesser. MG France rappelle ses quatre revendications prioritaires :

  • disparition de l’obligation d’un tiers payant toujours impraticable deux ans après avoir été promis aux patients
  • nécessité de donner des moyens d’exercice aux généralistes, pour éviter de voir les déserts médicaux continuer à s’étendre
  • équité tarifaire, permettant aux revenus des généralistes de rejoindre ceux des autres spécialités
  • demande d’un moratoire sur le dossier accessibilité des cabinets ; l’accessibilité étant un objectif partagé par MG France, qui ne pourra aboutir sans une évaluation sérieuse des problèmes rencontrés

MG France appelle l’ensemble des syndicats de généralistes, d’étudiants et d’internes à rejoindre la mobilisation autour de la filière universitaire et des moyens d’exercice pour la médecine générale.

Les généralistes ont renouvelé leur confiance en MG France pour porter ce difficile combat. MG France l’assumera.

La Chambre Nationale des Professions Libérales se réjouit que MG France conforte sa représentativité professionnelle chez les médecins généralistes.

 

Source : www.mgfrance.org – Communiqué du 19 octobre 2015
Photo : Claude LEICHER – Président de MG France

Selon MG France, membre de la CNPL, la colère des généralistes va s'étendre.

MG France, membre de la Chambre Nationale des Professions Libérales, constate que la ministre de la Santé n’a pas pris la bonne mesure de la colère des médecins généralistes.

Pourtant, au second jour d’un grand mouvement de mobilisation et de grève, la pression ne faiblit pas. Elle est facilement mesurée par les chiffres des centres 15 et des urgences des hôpitaux où arrivent les patients qui n’ont pu être pris en charge par les cabinets de ville.
Devant le sentiment de mépris induit par l’absence de prise en compte de leurs difficultés, les médecins généralistes ne peuvent qu’amplifier le mouvement. Ils vont désormais expliquer à leurs patients les conséquences inéluctables de l’abandon de la médecine générale par le gouvernement, et notamment l’illusion que constitue la promesse qui leur est faite d’un « tiers-payant généralisé » qui ne pourra l’être.
En l’absence des mesures immédiates nécessaires au maintien pérenne d’une offre de soins généraliste sur tout le territoire, des difficultés de prise en charge attendent en effet les patients. Le gouvernement en portera l’entière responsabilité.
MG France réitère sa demande de rendez-vous rapide avec le premier ministre.

Source : www.mgfrance.org – Communiqué du 6 octobre 2015
Photo : Claude LEICHER – Président de MG France

 

Grève des médecins : MG France, membre de la CNPL, solidaire de la population des Alpes-Maritimes!

MG France, suivi par plusieurs autres syndicats médicaux, a appelé les médecins généralistes à une grève reconductible à partir du lundi 5 octobre 2015. Cette mobilisation est dirigée contre l’obligation du tiers-payant, pour obtenir des moyens pour la médecine générale.

Mais cette grève n’est pas dirigée contre les patients. En particulier, MG France est solidaire de la population des Alpes-Maritimes, durement frappée par des inondations sans précédents.

Les médecins généralistes des communes touchées sont appelés, comme ils ont déjà commencé à le faire spontanément, à assurer leurs patients de leur présence, tout en manifestant leur soutien au mouvement de grève par les moyens les plus appropriés (affiches, brassards …).

 

Source : www.mgfrance.org – Communiqué du 5 octobre 2015
Photo : Claude LEICHER – Président de MG France

MG France – Médecins généralistes : la colère monte sur le terrain!

Après avoir déposé le matin un recours auprès de l’Assurance-Maladie pour que les généralistes obtiennent une consultation au même tarif que les autres spécialités, MG France réunissait hier à Paris son comité directeur.

L’état d’esprit des médecins généralistes en cette rentrée 2015, rapporté par les délégués régionaux de MG France, est celui de la colère et de la détermination :

  • refus général de l’obligation du tiers-payant inscrite dans le projet de loi de santé et exaspération face à l’attitude du gouvernement
  • désespérance des médecins généralistes sans successeurs et sans collaborateurs dans des déserts médicaux qui s’accroissent malgré les déclarations gouvernementales
  • casse-tête de l’accessibilité pour de nombreux professionnels dans l’incapacité pratique de répondre aux exigences d’une loi inadaptée aux contraintes de leur exercice professionnel, alors qu’ils soignent tous les personnes handicapées.

Face à l’absence de mesures en faveur de la médecine générale, le ras le bol est général, la colère gagne de nombreux secteurs. C’est dans les territoires où les médecins généralistes subissent le plus de tensions que les actions les plus fortes sont en préparation.

Afin d’être entendus du gouvernement et du Sénat qui examine le projet de loi de santé, le comité directeur de MG France rappelle donc à tous les médecins généralistes son mot d’ordre de grève à partir du 5 octobre, pour redire notre refus de l’obligation du tiers payant.

MG France appelle donc les médecins généralistes à ne plus donner de rendez-vous à partir du 5 octobre, à se réunir localement dès maintenant, et à décider collectivement des modalités pratiques de reconduction de cette action de grève.

MG France rappelle aussi sa demande d’un moratoire pour le dossier de l’accessibilité.
MG France demande à nouveau l’adoption de mesures fortes en faveur de la médecine générale dont le déclin démographique menace partout en France l’accès aux soins de proximité de la population.

 

Source : www.mgfrance.org – Communiqué du 18 septembre 2015
Photo : Claude LEICHER – Président de MG France

MG France, membre de la CNPL, renouvelle son appel à la grève pour le 5 octobre.

A MG France pas de petits fours avec les ministres!

Pour MG France, la CSMF a l’habitude des ors du pouvoir. De droite comme de gauche, elle a les appuis financiers nécessaires pour financer petits fours et communication.

Elle s’entend comme larron en foire avec l’assurance maladie, notamment pour spolier les généralistes de 2 € par consultation depuis 2007. Avec la complicité coupable du SML.

Elle invite même Marisol Touraine en cette rentrée électorale et fait mine de s’offusquer de son absence. 
Cette apparente brouille entre amis n’est qu’une mascarade électoraliste. 
Si la CSMF œuvrait pour la médecine générale, les généralistes le sauraient.

MG France n’organise pas de réunion « petits fours et ministre » à chaque rentrée.

MG France préfère harceler l’assurance maladie pour lutter contre l’inéquité de traitement dont sont victimes les généralistes.

MG France, qui a lancé le 2 octobre 2014 la contestation contre la loi de santé, préfère renouveler son appel à la grève dans tous les cabinets de toute la France à partir du lundi 5 octobre 2015.

Quand la CSMF aura digéré ses petits fours, elle devra dire si elle se rallie à ce mouvement qui sera à nouveau unitaire si l’UFML-FMF-SML décide de poursuivre sa grève du samedi 3 et du dimanche 4 octobre …

 

Source : www.mgfrance.org – communiqué de presse du 14 septembre 2015.
Photo : Claude LEICHER – Président MG France

Accessibilité : MG France, membre de la CNPL, demande un moratoire pour les médecins libéraux.

MG France partage le légitime souhait des personnes handicapées de pouvoir accéder facilement à tous les services.

Cependant le retard pris par la France en matière d’accessibilité ne saurait se corriger dans un délai de 3 ans. Combler ce retard nécessite une réflexion globale et une vaste coordination des moyens et des financements.

La mise en accessibilité sous contrainte prévue par l’ordonnance du 26 septembre 2014 se heurte aux possibilités économiques et pratiques des professionnels souvent surchargés de travail, dont les ressources financières sont dépendantes des tarifs conventionnels bloqués depuis des années.

MG France constate que la grande majorité des médecins libéraux n’est pas en mesure de programmer les travaux et donc de déposer d’ici le 27 septembre le Cerfa exigé.

Les médecins qui ont engagé des démarches sont souvent dans l’impossibilité d’agir en raison du coût des travaux ou confrontés aux décisions arbitraires des structures administratives.

Compte tenu du déficit démographique médical qui s’aggrave, les patients handicapés risquent de voir fermer les cabinets des généralistes de proximité au profit de structures de soins excentrées, plus facilement adaptables aux normes, mais plus éloignées de la population.

MG France demande aux pouvoirs publics d’engager immédiatement une négociation avec les médecins libéraux. Une politique ambitieuse d’aide au regroupement professionnel doit également être lancée pour permettre une reconfiguration de l’offre de soins de proximité dans les trois ans prévus par les Agendas d’Accessibilité Programmée.

Dans l’attente, MG France réclame un moratoire et conseille aux médecins généralistes

  • de ne pas s’engager dans de couteuses études préalables qui ne règlent aucune de leurs difficultés
  • de différer, dans l’attente du résultat de cette négociation, leurs démarches administratives et notamment le dépôt du CERFA le 27 septembre.

 

Source : www.mgfrance.org
Photo : Claude LEICHER – Président MG France

La commission des affaires sociales du Sénat agresse la médecine générale libérale.

Au Sénat, la médecine générale n’est toujours pas une spécialité. Pour les sénateurs, il y aurait les généralistes d’un côté et les spécialistes de l’autre. La médecine générale est pourtant une spécialité depuis 2004. D’où lui vient cette vision rétrograde du corps médical français ?

La commission des affaires sociales du Sénat estime qu’un généraliste vaut, au mieux, un demi « vrai » spécialiste. Le «vrai » spécialiste peut à loisir exercer la médecine de premier recours, mais le généraliste ne peut pas exercer la médecine de deuxième recours. Quels syndicats lui inspirent cette vision hiérarchique inacceptable du corps médical français ?

Enfin certains sénateurs reprennent le thème usé du conventionnement sélectif à l’installation. Les médecins généralistes, en secteur 1 à tarif bloqué, devraient s’installer où le souhaitent les ARS, l’Assurance maladie et l’Etat. Les autres spécialistes en secteur 2 garderaient leurs tarifs libres et leur liberté d’installation. Quels syndicats leur inspirent cette vision hémiplégique et discriminatoire du corps médical français ?

En matière de santé, les sénateurs devraient cesser d’écouter les syndicats qui portent des idées d’un autre temps et méprisent 50 000 médecins indispensables à la santé de la population.

Partout, dans les pays modernes, le consensus s’est fait sur la nécessité de construire un système de santé basé sur les soins primaires et sur le rôle du médecin généraliste traitant.

En France, il est temps que les responsables politiques le comprennent.

 

Source : www.mgfrance.org – Communiqué du 27 juillet 2015
Photo : Claude LEICHER – Président de MG France

MG France, membre de la CNPL se retire du bureau de l'UNPS (Union Nationale des Professionnels de Santé).

Malgré le constat sévère dressé par son ancien président et malgré son échec dans la négociation sur la coopération pluri professionnelle, l’élection du nouveau bureau de l’UNPS montre l’incapacité de cette structure à se réformer.

1- L’UNPS choisit comme secrétaire général le représentant du SML, syndicat qui a déposé un recours contre les professionnels libéraux qui veulent exercer en maison de santé, quand ce mode d’exercice libéral connaît un succès grandissant chez les jeunes professionnels et auprès de la population. Comment qualifier le choix d’un syndicat qui combat les initiatives des professionnels libéraux ?

2- L’UNPS choisit d’élire parmi ses vice-présidents un pharmacien de la FSPF, syndicat qui continue à faire la promotion de la vaccination par le pharmacien sans concertation avec les autres professionnels de santé. MG France s’y oppose catégoriquement. L’agressivité délibérée contre la médecine générale ne pose aucun problème à l’UNPS qui n’a pas voulu intégrer dans son bureau l’USPO, autre syndicat de pharmaciens qui défend la concertation interprofessionnelle.

3- L’UNPS choisit d’élire dans son bureau le président de la FNI, syndicat infirmier qui considère le médecin comme son ennemi et qualifie le médecin libéral de « médecin patron» : propos démagogique sur la coopération médecins-infirmières qui conteste le rôle spécifique du médecin traitant dans la gestion du parcours de soins des patients. Cette position est inacceptable pour MG France. Le SNIIL, premier syndicat infirmier aux élections professionnelles et partisan d’une coopération constructive infirmiers-médecins est écarté.

Il est incohérent et dangereux de décourager la coopération pluri professionnelle en équipe qui est reconnue comme une des seules manières efficaces pour défendre l’exercice libéral face à un hôpital tout puissant et doté de moyens considérables.

L’UNPS semble tétanisée depuis son échec dans la négociation sur le travail en équipe. L’échec de cette négociation prive de moyens les professionnels qui souhaitent voir reconnu et rémunéré leur travail de coopération avec les autres professions.

En se portant candidat pour faire bouger les lignes, MG France proposait au futur président de l’UNPS de faire évoluer cette structure. Le conservatisme qui a conduit l’UNPS à choisir les partisans de l’immobilisme est inacceptable.

Par souci de cohérence politique, MG France, pourtant élu au bureau de l’UNPS, décide de s’en retirer et demande aux syndicats médicaux qui aspirent à travailler avec les autres professions dans un respect réciproque de faire de même.

 

Source : www.mgfrance.org – Communiqué du 11 juillet 2015
Photo : Claude LEICHER – Président de MG France

MG France, membre de la CNPL refuse la discrimination imposée à la médecine générale et propose une grève reconductible.

L’assemblée générale de MG France s’est réunie ce samedi 13 juin afin d’évaluer la mobilisation des médecins généralistes, quelques semaines avant l’examen de la loi de santé par le Sénat.
Elle a procédé à une analyse approfondie de la colère des professionnels dont les revendications ne sont pas entendues par les pouvoirs publics.

L’assemblée générale de MG France refuse la discrimination tarifaire dont sont l’objet les spécialistes en médecine générale, les seuls qui se voient interdire la majoration MPC de 2 € autorisée aux 45 autres spécialités.

Cette discrimination fait suite à un avenant signé en novembre 2006 par la CSMF et le SML, annulé par le Conseil d’Etat saisi par MG France, et néanmoins traduit dans la nomenclature générale des actes professionnels.
Elle prive chaque médecin de près de 9000 € de recettes annuelles depuis cette date, portant ainsi atteinte au principe d’égalité devant la convention.

  • MG France réclame l’abandon de l’obligation du tiers-payant inscrite dans la loi de santé, disposition inapplicable dénoncée par les médecins.
  • MG France demande aux médecins généralistes de se préparer à une fermeture reconductible de leurs cabinets, et leur propose de démarrer ce mouvement à la date du 5 octobre, dernière semaine de l’examen par le Sénat de la loi de santé.
  • Pour que cesse la discrimination contre la médecine générale, MG France organise un recours collectif de tous les médecins spécialistes en médecine générale pour réclamer à l’UNCAM l’inscription de la MPC dans leur nomenclature.
  • Dans l’hypothèse d’un refus explicite ou implicite de la MPC par l’UNCAM, les médecins spécialistes en médecine générale introduiront un recours collectif devant le Conseil d’Etat pour annuler la décision de refus et imposer à l’UNCAM d’abroger ces dispositions illégales.

La chambre Nationale des Professions Libérales soutient les légitimes revendications de MG France.

 

Sources : www.mgfrance.org
Photo : Claude LEICHER – Président de MG France

 

MG France – "Le Printemps de Roanne"!

Fermeture massive des cabinets de médecine générale, à Roanne à partir du 18 mai. La pression monte brutalement avec « Le Printemps de Roanne ».

 

MG France apporte son total soutien aux médecins roannais qui ont fermer massivement leur cabinet les 18 – 19 et 20 mai.

MG France a lancé la contestation contre la loi de santé le 2 octobre dernier en proposant la fermeture des cabinets pour manifester notre refus de l’obligation du tiers payant, certitude de perte de temps administratif et incertitude sur le fait d’être rémunéré.

Après la première lecture à l’assemblée nationale, cette obligation perdure: MG France et les médecins ne l’acceptent pas.

Le mouvement des médecins roannais manifeste aussi leur détermination de sauver la médecine générale et de redonner envie aux jeunes de s’installer. La déshérence dans laquelle nous laisse tant l’Etat que l’assurance maladie est inadmissible et incompréhensible.

C’est pourquoi MG France a également lancé un mouvement de protestation tarifaire qui s’amplifie peu à peu, et qui traduit notre certitude: pas de santé sans médecine générale, pas de médecine générale sans moyens.

MG France encourage les médecins généralistes à ne pas se laisser faire, et leur propose de participer massivement à ce printemps roannais qui part de la base pour une raison évidente: c’est sur le terrain que se trouvent les solutions aux problèmes, c’est pourquoi MG France refuse la création d’une administration de la santé ambulatoire. La France est sur administrée, il ne faut pas que la loi de santé aggrave cela.

Les médecins roannais nous montrent l’exemple: c’est en se mobilisant ensemble que la médecine générale se sauvera.
La médecine générale ne peut compter que sur elle même.

Depuis presque trente ans, MG France en a la certitude.

 

Source : MG France – Communiqué du 15 mai 2015.
Photo : Claude LEICHER – Président MG France.

MG France, membre de la CNPL, demande le report des élections professionnelles et le maintien du collège 2 des chirurgiens et plateaux techniques lourds.

MG France constate que le calendrier envisagé pour des élections professionnelles en octobre, télescope celui du vote de la loi de santé prévu en septembre.
Dans le contexte d’opposition des professionnels à la loi de santé, cette proximité ne peut que perturber les échanges et les débats nécessaires.
MG France demande donc le report des élections professionnelles en 2016.
De même, alors que les chirurgiens et les généralistes sont les deux professions médicales dont les actes sont le plus dévalorisés, MG France dénonce la suppression envisagée du collège 2 des chirurgiens et plateaux techniques lourds.
A qui profite cette suppression ?
Faire disparaitre la représentativité de cette catégorie ne fera pas disparaitre ses spécificités et ses légitimes revendications.
L’étape suivante serait-elle de supprimer le collège 1 des médecins généralistes pour ne pas avoir à traiter la discrimination tarifaire dont ils sont l’objet ?

Source : MG France – communiqué du 16 avril 2015.
Photo :Claude LEICHER – Président MG France

MG France membre de la CNPL appelle les médecins généralistes à coter leur consultation 25 euros comme les autres spécialistes.

Près de deux semaines après la manifestation massive contre le projet de loi de santé, la colère des médecins généralistes est à son comble. Ayant le sentiment de ne pas avoir été entendus par le gouvernement, leur exaspération est renforcée par une cinquième année de blocage des tarifs sans perspective d’amélioration de leurs conditions d’exercice.

Tiers-payant ingérable dont ils refusent l’obligation, non reconnaissance des équipes de soins primaires dans les territoires, absence totale de prise en compte des recommandations du rapport Druais sur la médecine générale : le projet de loi de santé ne répond pas aux besoins de la médecine générale et ne prévoit pas les moyens nécessaires au virage ambulatoire indispensable au système de santé français.
L’annonce d’une nouvelle conférence de santé est perçue comme une nouvelle manoeuvre dilatoire, alors que diagnostics et solutions sont connus. Car l’urgence est devant nous. Dans de très nombreux territoires, faute d’attractivité de leur métier, les médecins généralistes partent en retraite sans être remplacés et l’accès aux soins de la population est gravement compromis.
Le rapport sur la médecine générale du Pr Druais, président du Collège de la Médecine Générale, dessine la feuille de route de la réorganisation du système de santé qui, seule, permettrait d’inverser cette tendance. Les médecins généralistes sont plus que jamais déterminés à se faire entendre, pour leur profession et pour l’accès aux soins.

En conséquence :

  • MG France appelle tous les médecins généralistes à participer à la mobilisation unitaire du mardi 31 mars, en fermant leurs cabinets, et par des actions spécifiques en régions.
  • MG France participera à la conférence de presse du 31 mars avec les autres syndicats médicaux représentatifs.

La discrimination tarifaire entretenue par la CNAM malgré l’arrêt du Conseil d’Etat contre l’avenant 19 restant inacceptable, la consultation des médecins généralistes doit être cotée dès maintenant 25 euros comme celle de toutes les 45 autres spécialités.

  • MG France propose aux généralistes de coter leurs consultations au tarif de base qu’utilisent tous les autres spécialistes chaque fois que c’est possible sans pénaliser le patient ou le médecin.
  • MG France appelle les autres syndicats représentant les médecins généralistes à s’associer à sa demande d’accès à la cotation MPC qui porte la valeur de la consultation à 25 euros.

Ces 25 euros ne constituent pas une revalorisation mais la correction d’une injustice et une indispensable mesure d’équité.

La Chambre Nationale des Professions Libérales soutien l’action des médecins généralistes initié par MG France.

Source : www.mgfrance.org
Photo : Claude LEICHER – Président de MG France.

La FMF, membre de la CNPL fait le point sur l'actualité du projet de loi santé!

L’actualité professionnelle a encore été  très riche évidemment cette semaine.   Avec en 1er lieu l’examen du projet de loi Santé à la commission des affaires sociales de l’Assemblée Nationale à partir du 18 mars. Ont été déjà : –  retiré l’article sur la vaccination par les pharmaciens (mais MariSol Touraine persiste à vouloir en faire une expérimentation, lors d’un prochain décret), – modifié l’article sur « les pratiques avancées » (traduire coopération interprofessionnelle), avec réintroduction du rôle central du médecin qui sera le coordinateur, et supprimé le « diagnostic » des missions des para-médicaux. Et bien-sûr, adopté l’article sur le tiers-payant généralisé.  L’Assurance Maladie serait le payeur unique, mais pas garanti, puisque le médecin aura toujours à vérifier les droits des patients sur les deux régimes (obligatoire et complémentaire) et enverra sa facturation en deux flux séparés. Total, la Mutualité hurle au loup car les complémentaires veulent absolument avoir la main-mise sur les profressionnels de santé, et les médecins sont toujours aussi mécontents. Pour couronner le tout, les franchises seraient prélevées directement sur le compte des assurés sociaux. Ubuesque ! Pas sure que ceux-ci soient d’accord pour laisser la Sécu piocher sur leur compte. Notre Ministre a ainsi réussi à se mettre tout le monde à dos. Elle a fait très fort ! D’ailleurs, elle s’en est plainte devant la commission des affaires sociales, presqu’en larmes parce-que les gens sont très méchants avec elle. En s’apitoyant sur son sort, a t’elle pensé à tous ces médecins suicidés de par la faute des politiques de santé menées depuis 20 ans maintenant ?

Tout le monde à dos, sauf le gouvernement. Notre 1er Ministre Manuel Valls, qui a reçu les syndicats médicaux, a affirmé haut et fort son soutien à MariSol Touraine. Pour ceux qui n’ont pas envie de lire les 9 pages de bla bla de son allocution, en voici les grandes lignes. J’ai bien entendu votre malaise général et vos questionnements, mais la réforme est nécessaire ; nous avons déjà fait une belle avancée en instaurant le tiers-payant généralisé de façon progressive, en remettant le médecin au centre de la coordination, en autorisant le secteur 2 en clinique sauf pour les urgences. Et pour vous prouver ma bonne foi, je vais organiser une Grande Conférence de Santé sur le contenu des métiers médicaux et para-médicaux, et sur les conditions d’exercice. Mais ça, après l’adoption définitive du projet de loi Santé. Les médecins doivent avoir confiance ! Non, Monsieur Valls, la confiance, ça ne se décrète pas, ça se mérite. Et dans le contexte actuel, les médecins libéraux n’ont aucune confiance en vous ; ils ont été 40 000 à vous le dire dimanche dernier.

Alors les médecins ne baissent pas les bras ! Ils poursuivent la grève de la télétransmission, dont on parle peu, mais qui submerge les CPAM, comme en témoigne ce petit reportage. Les franciliens se rassembleront le 31 mars devant l’Assemblée Nationale, jour du vote général sur la loi. Je dis les franciliens, mais tous les médecins et futurs médecins sont invités à venir manifester leur colère à nouveau. La FMF continue à rassembler tous les syndicats médicaux pour ne parler que d’une voix. C’est parfois difficile (voir les divers mots d’ordre isolés ou certains communiqués tirant à la fois la couverture à soi et fustigeant les autres au passage), mais c’est ESSENTIEL, nous le martelons. Les 3 objectifs communs sont : retrait du projet tel quel , unité syndicale, remise à plat concertée de nos conditions d’exercice. Nous allons nous battre pour cela, et s’il le faut, jusqu’à l’insubordination.

Dans tout ce marasme, une très bonne nouvelle néanmoins. Je vous avais parlé des réunions de remise à plat du DPC (Développement Professionnel Continu), en début d’année. Avec une bonne impression sur le texte final. Nous en voyons déjà les fruits, puisque l’OGDPC vient de nous informer qu’en 2015, les médecins retrouvent leur enveloppe correspondant à environ 4 jours de formation par an (exit le programme unique annuel, quelle que soit sa durée), et que l’enveloppe globale destinée aux médecins resterait aux médecins (alors qu’elle avait largement servi à indemniser pharmaciens et infirmiers l’an passé). Ca, c’est pour 2015. Nous attendons maintenant que MariSol Touraine valide le projet consensuel qui lui a été présenté pour les années suivantes.

Source : www.fmfpro.com
Photo : Jean-Paul HAMON – Président de la FMF