L'USPO, membre de la CNPL présente à la manifestation du 15 mars.

Face à l’asphyxie économique de la profession de pharmacien d’officine et à la loi de Santé qui n’intègre pas pleinement les officinaux dans les équipes de soins de premier recours, l’USPO a décidé de participer à la manifestation du 15 mars 2015, à Paris.

La situation économique du réseau officinal se dégrade rapidement : la marge des pharmaciens diminue plus vite que celle les autres acteurs de la chaîne du médicament et les baisses de prix massives du 1er trimestre 2015 vont aggraver cette situation.

La réforme de la rémunération des pharmaciens, avec la mise en œuvre d’honoraires à la boite, marginalise la profession de l’évolution vers de nouveaux modes de rémunération pour les autres professionnels de santé, notamment dans le cadre de la coordination des soins.

« Il faut revoir très vite ce système sans perdre du temps en bilans intermédiaires pour qu’une rémunération soit introduite progressivement à l’acte de dispensation, déclare Gilles Bonnefond, Président de l’USPO. Plus de 6 000 pharmaciens ont déjà écrit au directeur de la CNAM pour demander l’ouverture des négociations sur la rémunération et un développement des nouvelles missions du pharmacien pour qu’il joue véritablement son rôle de professionnel de santé dans un parcours de soins des patients coordonné. »

L’USPO déplore d’ailleurs que la loi de Santé n’instaure pas le partage des données de santé avec les pharmaciens. Cette lacune de la loi ne contribue pas à renforcer l’intégration des pharmaciens dans l’équipe de soins.

L’USPO souhaite que dans la loi de Marisol Touraine, le conseil pharmaceutique et les médicaments conseil soient inclus dans la stratégie du premier recours.

Enfin, l’USPO veut attirer l’attention de Madame la Ministre sur les incidents de plus en plus nombreux liés au tiers-payant dans les officines, qui pèsent financièrement sur les pharmaciens. La profession n’a aucune garantie de paiement pour les bénéficiaires de la CMU et de l’ACS. Elle n’a pas de garantie non plus lorsque l’assuré n’a pas sa carte Vitale alors que le tiers-payant est obligatoire.

« Les pharmaciens en ont plus qu’assez ! Ils veulent une évolution de leur métier et de leur mode de rémunération. Ils veulent continuer à assurer le tiers-payant mais avec des garanties de paiement et une simplification des différents contrats des assurances complémentaires et une homogénéité des droits figurant sur les cartes des assurés. La loi de Santé doit répondre à cette nouvelle organisation mais le compte n’y est pas », conclut Gilles Bonnefond.

La Chambre Nationale des Professions Libérales constate à nouveau que le gouvernement malgré sa stratégie de découpage de la réforme des professions règlementées focalise contre lui le mécontentement des professionnels libéraux et soutien la mobilisation de l’USPO.

 

Source : www.uspo.fr

Photo : Gilles BONNEFOND – Président de l’USPO

Manifestation du 15 mars : le Sniil (membre de la CNPL), refuse toute récupération d’une minorité d’infirmiers libéraux

Paris, 15 mars 2015.- Comme l’indiquent les média et le montrent les images diffusées, ce sont quasiment exclusivement des médecins ou internes en médecine qui manifestent contre la future loi Santé en ce dimanche 15 mars 2015.
Respectant leur point de vue, ainsi que celui des organisations médicales qui les ont mobilisé, le Sniil a décidé de ne pas se joindre à ce mouvement. D’abord parce qu’il ne se reconnaît pas dans le mot d’ordre principal de ce dimanche, à savoir le rejet du tiers-payant ; mais aussi parce que le Sniil ne rejette pas en totalité le projet de loi, même si certaines de ses dispositions sont encore à amender ou à revoir.
Sorti victorieux des deux dernières élections professionnelles de 2010 et 2014, le Sniil demeure aujourd’hui le premier syndicat infirmier libéral de France. Il ne reconnaîtra, donc aucune délégation infirmière minoritaire qui pourrait, éventuellement, se prévaloir de représenter l’ensemble des infirmières et infirmiers libéraux de France lors de cet événement.

Sources : www.sniil.fr
Photo : Annick TOUBA – Présidente du Sniil

Loi Santé : le Sniil (membre de la CNPL), reçu au Ministère, reste ferme sur ses positions

Paris, 23 février 2015.- Après avoir longuement entendu les syndicats médicaux au sujet de la future loi de Santé, le Ministère a reçu les représentants des infirmières au sujet de ce projet. Parmi eux, le Sniil, premier syndicat infirmier libéral.
Dénonçant, dans un premier temps, le peu de reconnaissance de la profession infirmière qui s’exprime au travers de cette loi, le Sniil a, ensuite, exprimé son inquiétude vis-à-vis de quatre articles, et même son rejet total de certains d’entre eux.
Ainsi, bien que soutenant fortement le travail en pluriprofessionalité et l’ayant d’ailleurs prouvé en étant le seul syndicat infirmier libéral à oeuvrer lors des négociations interprofessionnelles de 2014, le Sniil a exprimé son refus de voir inscrit dans la future loi de Santé l’alinéa 3 de l’article 25 tel qu’il est actuellement rédigé. En effet, donnant au médecin le pouvoir d’être le seul à reconnaître, ou non, « la qualité de membre de l’équipe de soins » à un professionnel de santé, ces quelques lignes induisent, selon le Sniil, un lien de subordination intolérable entre médecin et infirmière.
De même, lorsqu’ont été abordées les dispositions générales du Développement Professionnel Continu (article 28), le Sniil a revendiqué que le DPC infirmier ne soit plus évalué, comme il l’est actuellement, par la Commission Scientifique du Haut Conseil des Professions Paramédicales, mais par une Commission Scientifique Indépendante. Rassemblant plus de 600 000 professionnels, avec des modes d’exercice divers et des spécialisations très pointues, la profession infirmière mérite bien, selon le Sniil, d’être traitée pour sa formation continue à l’image de ce qui se passe pour les médecins ou pharmaciens…
Concernant, ensuite, la « Pratique avancée » (article 30), le Sniil a, d’abord, réaffirmé son soutien à la mise en place de ce nouvel exercice, qui représentera un réel progrès pour la profession infirmière. Toutefois, le Sniil a aussi exprimé son inquiétude quant à la définition qui en est faite : refusant, notamment, comme il pourrait découler de la rédaction actuelle de l’alinéa 1er, que les activités « d’orientation, d’éducation, de prévention et de dépistage » ne soient financées qu’à la condition d’être pratiquées par des infirmières de pratiques avancées. En effet, selon le Sniil, les compétences énoncées font déjà partie intégrante du rôle propre infirmier et sont donc, déjà, de ce fait, mises en oeuvre par l’ensemble des infirmières libérales ! Il serait donc inadmissible, pour le Sniil, que les infirmières non-reconnues de pratique avancée ne puissent plus exercer ces compétences-socles ou se voient refuser, de la part de l’Assurance Maladie, la valorisation de leurs actions en la matière.
Enfin, le Sniil s’est également insurgé contre l’article 32 qui prévoit d’accorder le droit de vacciner aux pharmaciens et qui pourrait, à terme, déboucher sur la possibilité pour eux de réaliser toute forme d’injection. Rappelant le combat qu’il mène depuis 20121 contre le transfert de cette compétence infirmière, mais aussi le refus de cette idée par 91% des infirmières tous modes d’exercice confondus2, le Sniil a réaffirmé qu’il n’accepterait aucun compromis en la matière.
L’entretien avec le cabinet de la Ministre devrait déboucher rapidement vers des propositions de modification de texte.

Pas d’adhésion au « Mouvement pour la santé de tous », mais…
En se rendant à cet entretien au Ministère, le Sniil s’est employé, comme à son habitude, à porter la parole des infirmières libérales de la façon la plus constructive possible. Ne rejetant pas intégralement les dispositions de la future loi de Santé à l’inverse de l’Onsil et de Convergence Infirmière qui étaient pourtant également présents lors de cet entretien, le Sniil a, par ailleurs, décidé de ne pas adhérer au « Mouvement pour la santé de tous », rassemblement hétéroclite d’organisations non-représentatives et de syndicats attachés dans leur déclarations à la coordination interprofessionnelle mais ayant tous voté fin 2014 contre les accords conventionnels pluriprofessionnels (ACI et ACIP).
Restant vigilant quant au devenir du projet de loi Santé, et préférant travailler à sa modification, le Sniil se réserve toutefois le droit de mener toute action qu’il jugera nécessaire contre la future loi de Santé si le Ministère continuait de soutenir certaines des dispositions évoquées plus haut.

Source : www.sniil.fr
Photo : Annick TOUBA – Présidente du Sniil

A quand la mise sous tutelle de toutes les infirmières libérales, s'interroge le Sniil membre de la CNPL!

Titulaires au minimum d’un niveau d’étude de grade licence, les infirmières libérales ne seraient-elles que des décérébrées incapables d’avoir la moindre idée sur le devenir de leur propre métier et, à fortiori, sur l’évolution des politiques de santé publique ? C’est, en tout cas, la question que l’on peut se poser à la lecture de la dernière étude de l’Observatoire Régional de Santé (ORS) Pays de la Loire, réalisée en partenariat avec le Ministère de la Santé et la DREES[i]. En effet, au sein de cette enquête, c’est bien, de nouveau, à des médecins que l’on demande de se prononcer sur l’avenir de la profession infirmière… alors que jamais encore on ne l’a demandé aux infirmières elles-mêmes !

Sensée avoir pour sujet la « coopération entre professionnels de santé », l’étude de l’ORS propose ainsi aux médecins de dire s’ils sont, ou non,  favorables au rattachement au cabinet médical d’une infirmière « rémunérée par un forfait de l’Assurance Maladie ». Transformée, sans qu’on ne lui ait rien demandé en tâcheronne corvéable à merci et payée par la Sécu, l’infirmière voit alors son travail imposé par les médecins via des « délégations de tâches ». Parmi elles : la « surveillance de la tension artérielle », « l’éducation thérapeutique du patient diabétique ou asthmatique » ou encore « l’éducation nutritionnelle »… Et tout ira ainsi très bien dans le meilleur des mondes puisque le temps gagné par les médecins permettra, pour 40% d’entre eux, de profiter davantage de leur vie privée[ii]

Demandant aux médecins de disposer sans aucune vergogne de la vie des infirmières, l’étude de l’ORS ne fait pas scandale. Et ce, même, si elle repose sur une hypothèse erronée puisque tous les actes cités pour être délégués aux infirmières font déjà partie intégrante de leur rôle propre. Autrement dit, les libérales n’ont pas besoin d’une « délégation de tâches » pour pouvoir, déjà, les pratiquer en toute autonomie…

Pire même ! Cette étude est dans la norme de ce qui se passe actuellement… illustrant parfaitement l’attitude des pouvoirs et institutions publics : un mépris récurrent et une forte méconnaissance de la profession infirmière, notamment libérale. Car n’oublions pas que :

  • le Ministère n’accorde des entretiens au sujet de la prochaine loi de Santé qu’aux syndicats de médecins généralistes… et ce bien qu’un pan entier de l’activité infirmière libérale, celle de la vaccination, pourrait être confié aux pharmaciens
  • le groupe de travail chargé d’élaborer le référentiel du métier d’infirmière en pratiques avancées au sein du Ministère de la Santé n’est pas piloté par une infirmière… mais par un membre de la Direction Générale de l’Offre de Soins et un médecin généraliste
  • depuis 2012, le Ministère de la Santé a commandé sept études sur la profession de médecin généraliste à la DREES, contre deux seulement pour les dentistes, une pour les sages-femmes et les métiers de la rééducation… et zéro pour les infirmières. Ce qui a pour conséquence immédiate une totale ignorance du métier infirmier.

Révolté par tant de dédain vis-à-vis de professionnelles de santé qui se trouvent être non seulement les plus nombreuses de France[iii], mais aussi les plus proches des patients[iv], le Sniil, premier syndicat infirmier libéral appelle donc instamment les pouvoirs publics à choisir entre :

  • aller jusqu’au bout de leur logique, et placer officiellement sous tutelle toutes les infirmières libérales…
  • … ou avoir plus de considération et de justesse dans l’appréciation du métier infirmier libéral en mettant notamment en œuvre des études sérieuses sur la profession.

Et ainsi pourra-t-on, peut-être corriger un déséquilibre flagrant expliquant, sans doute, la politique stérile du « tout-médecin » suivie actuellement en France…

 

Source : sniil.fr
Photo : Annick TOUBA – Présidente du Sniil

FMF, membre de la CNPL. Appel à la Manifestation du 15 mars!

La FMF a réuni son CA à Bordeaux les 7 et 8 février 2015.

La FMF remercie le ministère de contribuer, par sa rigidité, à l’unité syndicale. La FMF a décidé :

  • de poursuivre le mouvement de grève de télétransmission
  • de poursuivre le mouvement de grève des gardes

La FMF réaffirme sa participation à la manifestation intersyndicale du Dimanche 15 mars contre le projet de loi Santé.

La FMF exige :
  • le retrait du Tiers Payant Généralisé Obligatoire
  • le retrait des articles sur les transferts de tâches
  • le retrait des articles  instaurant une discrimination entre cliniques privées et hôpital public
  • le retrait de l’organisation technocratique du système de santé
  • le retrait des dispositions mettant fin au secret médical.

Le projet de loi Touraine est dangereux pour la liberté des patients et des soignants.

Il est scandaleux de vouloir l’imposer sans que la population soit complètement informée de la façon dont elle sera soignée demain.

La FMF appelle la population à réclamer un référendum devant ce véritable choix de société.

MANIFESTATION NATIONALE LE 15 MARS A PARIS.

La Chambre Nationale des Professions Libérales soutient sans réserve le mouvement des médecins.

Source : www.fmfpro.org
Photos : Jean-Paul HAMON – Président de la FMF

 

Le comité directeur de MG France, membre de la CNPL, déterminé à intensifier la pression sur le gouvernement, annonce une nouvelle journée de grève le 5 février!

Le comité directeur de MG France s’est réuni à Paris le 15 janvier pour analyser les réponses du gouvernement aux revendications des généralistes portées par le mouvement de mobilisation qui s’est amplifié depuis le 23 décembre. Ce mouvement s’impose par son ampleur et par sa durée comme l’un des événements majeurs survenus dans le paysage médical depuis de nombreuses années.
Les médecins généralistes déplorent l’absence de réponses concrètes à leurs revendications et sont déterminés à intensifier leur pression sur le gouvernement.

La chute démographique de la médecine générale va s’amplifier dans les cinq ans à venir.
L’indifférence du gouvernement veut-elle dire que la menace sur l’accès aux soins de proximité ne le concerne pas ?

MG France mobilise les médecins généralistes :

MG France refuse l’obligation du tiers-payant. L’accès aux soins est une préoccupation constante de MG France qui rappelle que le tiers-payant n’est possible que s’il est simple et garanti: une facture unique, un règlement unique, une garantie de paiement.

MG France exige la fin de la discrimination et l’arrêt de la maltraitance dont sont victimes les médecins généralistes.
Parmi toutes les spécialités médicales, les généralistes sont les seuls exclus de la majoration MPC portant la valeur de la consultation à 25 euros. Parmi tous les médecins, les généralistes sont les seules victimes d’une politique de harcèlement des caisses d’assurance maladie qui porte notamment sur les arrêts de travail et sur leurs prescriptions. Parmis tous les professionnels de santé les médecins généralistes sont les seuls à voir leur profession progressivement démantelée.

MG France exige la reconnaissance de la place de la médecine générale dans notre système de santé, avec des moyens et des outils adaptés.

MG France réclame un investissement sur les soins de proximité et rappelle les besoins spécifiques des médecins généralistes :

  • Une formation continue spécifique, répondant aux besoins de santé de la population, indemnisée 8 journées par an pour les médecins du secteur 1.
  • Une protection sociale de nature à permettre l’installation des jeunes médecins
  • Un forfait structure permettant de bénéficier de moyens de secrétariat.
  • Une rémunération de la coordination des soins.

MG France demande enfin des dispositions spécifiques pour l’accessibilité aux soins des personnes handicapées auprès de leur médecin traitant. 85% des cabinets de médecine générale en secteur 1 ne seront pas aux normes notamment à cause du coût disproportionné des travaux. MG France demande que ce problème soit géré par des dispositions spécifiques concernant les médecins généralistes qui se déplacent auprès des patients concernés.

MG France lance de nouvelles actions :
MG France appelle les médecins généralistes à utiliser tous les moyens à leur disposition pour faire entendre leurs attentes et leur impatience auprès du gouvernement.

  • MG France appelle les médecins généralistes à fermer à nouveau leurs cabinets le jeudi 5 février pour signifier leur colère auprès du gouvernement.
  • MG France appelle les médecins généralistes à poursuivre la grève des gardes débutée en décembre.
  • MG France appelle à la poursuite de la grève administrative lancée début janvier. Arrêt de l’utilisation des téléservices de l’Assurance-Maladie, grève de la télétransmission dès lors qu’elle ne pénalise pas les patients.
  • MG France demande à chaque généraliste d’interpeller patients et responsables politiques sur le risque que fait peser sur la santé publique l’abandon de la médecine générale par le gouvernement.

MG France invite la presse à une conférence de presse au siège du syndicat le mercredi 21 janvier à 11h pour évoquer les suites du mouvement.

Cette conférence de presse aura lieu en présence de médecins généralistes qui ont commencé à pratiquer la consultation à 25€ et la visite à 56€.
La Chambre Nationale des Professions Libérales  soutient sans réserves le syndicat MG France qui agit dans l’intérêt des patients face un gouvernement qui fait fi de la concertation.

 

Source : www.mgfrance.org
Photo : Claude LEICHER – Président de MG France

MG France, membre de la CNPL, reçu par Marisol TOURRAINE le 12 janvier.

Les dix structures invitées dans le cadre du Front Généraliste, représentant toutes les composantes de la profession, de la formation à l’enseignement en passant par l’exercice, exprimeront chacune leur point de vue sur la situation actuelle, notamment sur la mise en œuvre de la Stratégie nationale de santé qu’ils avaient saluée en septembre 2013.

– La médecine générale a fait part, ses dernières semaines, de sa colère, de son exaspération et enfin de sa désespérance. Madame la ministre de la Santé, allez vous y répondre ?

MG France demandera à la ministre de la santé si elle a entendu le mouvement de protestation que le syndicat des généralistes a lancé le 2 octobre dernier, un mouvement de mobilisation qui traduit la désespérance de notre profession. Toujours citée comme socle de l’accès aux soins pour tous et partout, mais abandonnée par les pouvoirs publics et l’assurance maladie, la médecine générale voit ses effectifs s’effondrer depuis 2005. Cette catastrophe démographique va s’aggraver, la plupart des généralistes ne pouvant répercuter le coût de la loi « accessibilité » sur leurs honoraires bloqués depuis 2011.

– La difficulté à trouver un médecin généraliste traitant est la première plainte portée par la population auprès des médiateurs des caisses primaires d’assurance maladie.

La situation politique française a changé et la nécessité de se retrouver sur des valeurs communes fortes va s’accroitre. Parmi ces valeurs, l’accès aux soins est prioritaire pour les Français. La médecine générale est un des éléments essentiels de cet accès aux soins, en France comme dans tous les systèmes de santé au monde.

Or la médecine générale est mal traitée, tant par l’université – avec un enseignant pour 110 étudiants contre un pour dix dans les autres spécialités – que par l’assurance maladie qui la rémunère moins que les autres spécialités, et qui est responsable de son absence cruelle de moyens d’exercice.

– Déception et colère.

Après de fortes attentes créées par la Stratégie nationale de santé, après avoir espéré une revalorisation de leur métier, la déception et la colère des médecins généralistes ont fait suite à la présentation d’une loi de santé mal rédigée, sans colonne vertébrale, sans propositions pour les soins primaires, avec certaines mesures impraticables et d’autres qui contribuent à démanteler notre métier.

MG France rappelle qu’il a lancé ce mouvement sur la question de la médecine générale.

La poursuite de ce mouvement, voire son extension, dépend aujourd’hui des réponses qu’apportera la ministre de la santé sur trois chapitres indissociables :

  • place de la médecine générale dans le système de santé
  • valorisation de son exercice avec égalité de traitement et de rémunération entre spécialités
  • modifications substantielles de la loi de santé, dont l’abandon de l’obligation de tiers-payant.

 

Source : www.mgfrance.org

Photo : Claude LEICHER – Président de MG France

MG France : grève et fermeture des cabinets le 6 janvier !

Le mot d’ordre de fermeture des cabinets lancé le 2 octobre dernier par MG France est un grand succès. Démarrée le 23 décembre, la grève a provoqué dans de nombreuses régions un encombrement inhabituel des services d’urgence et un surcroit d’appels dans les centres 15.

Le ministère de la santé a rapidement réglé le problème des urgentistes hospitaliers. La FHP renonce à son mot d’ordre de fermeture des cliniques avant la date prévue. Mais les médecins généralistes attendent toujours une réponse à leur demande de moyens pour mieux répondre aux besoins de santé de la population.
Puisqu’ils ne sont pas entendus, leur mobilisation continue en janvier 2015.

La dernière revalorisation de la consultation date du 6 janvier … 2011 ! La dernière revalorisation de l’indemnité de déplacement date de 2002. Le tiers payant obligatoire est impraticable le plus souvent. Les médecins généralistes sont toujours victimes d’une discrimination tarifaire. Les médecins généralistes n’ont toujours pas les enseignants universitaires qu’ils réclament. Les médecins généralistes n’ont toujours pas les moyens d’organiser les soins primaires comme dans les autres pays développés.

Pour toutes ces raisons, et pour mettre fin à la discrimination dont ils sont victimes, les médecins généralistes fermeront une nouvelle fois leurs cabinets le 6 janvier.

MG France appelle tous les syndicats représentant les médecins généralistes à s’associer à la journée de grève du 6 janvier, quatre ans jour pour jour après la dernière revalorisation du tarif de la consultation.

MG France et ces autres syndicats proposent aux généralistes un mouvement unitaire de grève administrative portant sur les télé services de l’assurance maladie (arrêts de travail en ligne … ) et la télétransmission des feuilles de soins électroniques dès le 5 janvier prochain.

 

Sources : www.mg-france.fr
Photo : Claude LEICHER – Président de MG France

Grève des Médecins.

D’après la deuxième vague de l’ÉcoScope, publié dimanche et réalisé par OpinionWay pour Axys Consultants, Le Figaro et BFM Business, les deux tiers des Français soutiennent les revendications des médecins qui font grève à partir de ce lundi 22 décembre et pour toute la semaine, afin de protester contre le projet de loi Santé que Marisol Touraine devrait présenter en début d’année prochaine.

Dans ce contexte, MG France, plus important syndicat des médecins généralistes et membre de la CNPL, appelle ses adhérents à cesser le travail mardi 23.
Toutes classes d’âges ou socioprofessionnelles confondues, les Français adhèrent à leurs principales revendications, notamment en ce qui concerne l’augmentation de 2 euros par consultations pour les médecins généralistes.

Pour Daniel-Julien Noël, président de la CNPL : « Ce sondage montre que, loin des clichés, les Français savent parfaitement qu’il ne s’agit pas d’une revendication corporatiste mais, bien au contraire, comprennent où se trouve l’intérêt des usagers ».

Photo : Claude LEICHER – Président de MG France

Podologues – Naissance du Collège National de Pédicurie-Podologie : un nouvel acteur pour promouvoir la qulité des soins.

C’est officiel, à l’issue de l’assemblée constitutive du jeudi 2 octobre 2014, la profession des podologues se voit dotée d’un nouvel organisme national porté par son Ordre, ses instances professionnelles et scientifiques : le Collège national de pédicurie-podologie présidé par Éric PROU.

Ce 2 octobre 2014, en présence d’un représentant de la Haute Autorité de Santé (HAS) le Dr Jean-François THEBAUT – Président de la Commission amélioration des pratiques professionnelles et de la sécurité des patients, les membres fondateurs du Collège national de pédicurie-podologie, soit :

  • Le Collège Français d’études en podologie – COFEP ;
  • La Fédération nationale des podologues – FNP ;
  • L’Ordre National des Pédicures-Podologues – ONPP ;
  • La Société française de podologie – SOFPOD
  • Le Syndicat national des instituts de formation en pédicurie-podologie – SNIFPP ;
  • L’Union nationale pour l’avenir de la podologie-Syndicat National des Podologues – UNAP-SNP ;

ont adopté, à l’unanimité, en Assemblée générale constitutive, les statuts et le règlement intérieur. Ils ont constitué les composantes professionnelle et scientifique du collège.

La Chambre Nationale se réjouit de cette avancée à laquelle est associée le principal syndicat de podologues l’UNAP-SNP adhérent à la Chambre Nationale des Professions Libérales.

 

Source : http://www.unapsnp.org/
Photo : Estelle BROSSAUD PARROT

Médecins généralistes. La colère monte. MG France, membre de la CNPL apelle les médecins à se mobiliser!

Le mécontentement se manifeste depuis quelques semaines dans les rangs des professions réglementées, auxquelles appartiennent les pharmaciens. Mais il gagne également les rangs des médecins généralistes. MG France appelle les médecins généralistes à se mobiliser à partir du 30 septembre.

Les médecins généralistes attendent des revalorisations significatives de la valeur de leurs lettres clés (C,V) et un renforcement de leur exercice dans le champ des soins primaires de proximité. Le mécontentement se transforme progressivement en colère face aux atermoiements des pouvoirs publics qui retardent sans arrêt les revalorisations d’honoraires et les indispensables réformes dans le domaine de la médecine ambulatoire. La conférence de presse organisée récemment par MG France est largement revenue sur ces questions.

« Nous sentons que la déception, l’inquiétude et la colère commencent à monter dans les rangs des généralistes », explique Claude Leicher lors de sa réunion de rentrée avec la presse. Le médecin traitant est mal traité, estime le président de MG France en soulignant que, depuis 2004, le champ de ses missions n’a cessé de s’accroitre sans que les moyens suivent réellement. Mais la déception fait aussi suite aux premières ébauches du projet de loi Santé – présenté en juin dernier par la ministre des Affaires sociales et de la Santé – qui circulent dans les rangs des syndicats médicaux depuis la rentrée. Ce projet continue de dépecer la médecine générale en découpant en morceaux le champ d’activité du généraliste. Et de citer les vaccinations que l’on veut confier aux sages-femmes et aux infirmières, voire aux pharmaciens qui n’en veulent pas. « Nous avons le sentiment que l’on est en train d’organiser la suite de la médecine générale », commente dans ce registre Claude Leicher. »Nous avons le sentiment que le gouvernement organise la substitution de la médecine générale. »

La deuxième déception des médecins du premier recours porte sur la future organisation territoriale des soins. « Si nous pensons que la territorialité est bien un étage important dans l’organisation des soins de proximité, nous voyons cependant arriver dans la future loi une territorialité qui sera administrée par les Agences régionales de santé, qui organisent des comités Théodule pour déployer leur organisation », poursuit le président de MG France. « Si nous sommes bien favorables à la territorialité, elle doit découler de prises en charge menées à l’initiative des médecins de terrain. Nous sommes farouchement opposés à toute forme d’administration de la santé ambulatoire ».

Discriminations

Mais derrière les déceptions, il y a aussi de la colère, une colère qui monte du terrain et que les représentants du syndicat des généralistes enregistrent au quotidien dans les régions comme au plan national. « Le médecin généraliste est la cible privilégiée d’une réelle discrimination conventionnelle depuis 1990, date à laquelle le secteur 2 a été fermé aux généralistes », poursuit Claude Leicher. Mais cette première discrimination a, avec le temps, été accompagnée d’une autre, qui veut que la consultation à 25 euros, autorisée à toutes les spécialités par l’avenant 19 de la convention de 2005 (CS + MPC) soit interdite aux seuls médecins « spécialistes en médecine générale ». La coordination des soins constitue la 3ème discrimination à l’encontre des généralistes, car ce sont eux qui l’organisent et ils n’ont pas le droit à la MCG qui la valorise (de 3€ par acte). En un mot, la valeur de la consultation, qui constitue 88 % du chiffre d’affaires du généraliste a été décrochée de l’activité réelle du généraliste. « Les patients concentrent les motifs de consultation et notre charge de travail augmente sans que nos rémunérations suivent », déplore encore le président de MG France.

Avertissement

« La situation est telle que nous lançons un avertissement aux pouvoirs publics : on ne peut exclure que parte de la base un mouvement tarifaire, que MG France accompagnera », avertit Claude Leicher. « L’exaspération est à son comble : les indemnités kilométriques n’ont pas bougé depuis 1996, le montant de la visite est le même depuis 2002 et celui du C depuis 2011. Nous allons lancer une enquête pour voir comment cette évolution tarifaire, que l’assurance-maladie refuse de faire évoluer, est perçue par les médecins généralistes. »

D’autres dossiers provoquent également de l’inquiétude et de la colère chez les médecins généralistes. Celui relatif à l’accessibilité des handicapés aux lieux publics est du nombre. « Certains médecins installés dans les grandes villes, à Paris ou la région parisienne, vivent des situations intenables et rendre leur locaux accessibles, comme le veut la loi de 2005, devient un problème insoluble, note Claude Leicher. Si l’accessibilité est un objectif social compréhensible, que MG France partage, il est inatteignable pour nombre d’anciens cabinets médicaux qui ne sont pas aux normes ». Aussi l’inquiétude monte-t-elle chez nombre de médecins qui ne pourront pas investir 2 à 3 fois leur chiffre d’affaires dans les travaux nécessaires. « S’ils sont obligés de subir un agenda qu’ils ne peuvent tenir, ils ne pourront pas continuer leur activité ». Alors que la région parisienne vit un état qui s’aggrave au plan de la démographie médicale, cette contrainte supplémentaire, qui peut bloquer une succession d’activité, ne manquera pas de compliquer un peu plus la situation.

« Nous vivons au total une situation qui ne peut perdurer », conclut Claude Leicher, qui n’exclut rien en matière d’action pour la période à venir. « Aucun moyen nouveau n’est donné à la médecine générale et le « virage ambulatoire » annoncé par la ministre n’est pour l’heure qu’une incantation. Nous avons besoin d’un investissement massif et significatif sur la médecine générale. Faute de quoi cette partie essentielle de la médecine va s’effondrer. »

MG France appelle les médecins généralistes libéraux à débuter le 30 septembre un mouvement d’action
de grande ampleur pour leur profession.

– Le 30 septembre, les médecins généralistes choisiront leur moyen d’action en fonction de leur situation locale :fermeture partielle ou totale de leurs cabinets, manifestations, affiches dans leur salle d’attente ou tracts pour leurs patients*.
– Le comité directeur de MG France du 2 octobre proposera de nouvelles actions pour prolonger cette
mobilisation.
– MG France appelle toutes les organisations représentant les médecins généralistes à rejoindre le Front Généraliste pour défendre la profession et l’accès aux soins.

 

Source : MG France.
Photo : Claude LEICHER – Président de MG France

Professions règlementées – Pour MG France, membre de la CNPL, la délivrance des médicaments est et doit rester, sous la responsabilité d’un pharmacien.

Pour MG France principal syndicats de médecins généralistes, la délivrance des médicaments est et doit rester, sous la responsabilité d’un pharmacien.

Alors que des négociations se déroulent sur l’organisation des soins de premier recours, le ministère de l’Economie envisage une déréglementation de la distribution de certains médicaments en faisant le pari d’une baisse des prix pour le consommateur.

La santé n’est ni un marché ni un pari. Elle repose sur un accès aux soins de premier recours, donc sur un diagnostic auprès d’un médecin traitant, puis si besoin sur l’organisation d’un parcours de soins et de santé.

Au moment où la ministre de la Santé s’est engagée à organiser notre système de santé autour de soins primaires assurés en équipe, il est étonnant de voir se manifester une volonté de dérégulation, comme si la santé devait évoluer comme un marché.

Certains pays ont dérégulé la délivrance des médicaments en cassant le monopole pharmaceutique. Ils le payent par une augmentation des accidents iatrogéniques sans gains significatifs en termes d’économies.

La France a choisi d’organiser son système de santé. Les professionnels de santé ont fait des propositions pour mieux utiliser les ressources collectives, et notamment les médicaments. C’est cette voie que MG France soutien, notamment par une meilleurs articulation entre professions de proximité, médecins généralistes, pharmaciens, infirmières et l’ensemble des autres professionnels de proximité.

Il ne peut pas y avoir deux politiques de santé en France. Et si le débat est utile, il faut à un moment donné que les professions de santé sachent qui pilote : la santé ou l’économie ?

Pour la Chambre Nationale des Professions Libérales la dérèglementation prônée par le ministre sortant doit s’arrêter. En terme de distribution de médicaments, la règlementation l’est dans l’intérêt des usagers afin de leurs garantir compétence et de déontologie .

 

Emplois d'avenir : Les professions de soins et de services aux personnes.

Prospective des métiers et des qualifications (PMQ) est un exercice conjoint réalisé par France Stratégie et la Dares. Il réunit l’ensemble des partenaires et administrations concernés, afin d’examiner les perspectives en matière d’évolution des ressources en main-d’œuvre et d’emploi par métiers.

 

Ce rapport, Les métiers en 2022, montre que 800 000 postes par an seraient à pourvoir à l’horizon 2022. Les métiers du commerce et des services resteraient dynamiques, notamment les professions de soin et de service aux personnes.

La tertiarisation des emplois se poursuivrait.

Les métiers du commerce et des services devraient continuer à se développer, avec notamment de fortes créations d’emploi dans les professions de soin (à l’exception des médecins) et des services aux personnes.

Au delà de la tertiairisation de l’économie française ce rapport cela met en lumière la tendance croissante du poids des professions libérales dans l’économie française.