Grève des infirmières et infirmiers libéraux en Savoie le 16 septembre.

Le Sniil, membre de la CNPL, vous explique les raisons de mouvement de protestation.

 

Le 16 septembre est annoncée en Savoie une grève des soins à domicile des infirmières et infirmiers libéraux.

Ce mouvement de protestation aura lieu alors que le système actuel de facturation des déplacements pose de gros problèmes, de différentes natures, depuis plus d’un an maintenant un peu partout en France (Guadeloupe, Martinique, Normandie, Savoie, Gard….)

Face à cette situation qui se détériore un peu plus chaque jour, l’Assurance Maladie n’a, pour l’heure, réuni qu’un « groupe de travail interne » sur le sujet. Et propose, depuis quelques jours seulement, « une réunion de travail nationale » associant syndicats infirmiers libéraux et services techniques de la CNAMTS. Réunion que le Sniil réclame, maintenant, depuis plus d’un an…

Ce premier pas de l’Assurance Maladie, encore bien timide puisqu’aucun calendrier n’a été communiqué, ne satisfait cependant pas le Sniil.

En effet, observant que… :
depuis 2004, la part des frais de déplacements dans le montant total des honoraires perçus par les infirmières libérales au niveau national ne varie pas, voire même enregistre une légère baisse (de 20.4% en 2012 à 20% en 2015),
selon les dires même de l’Assurance Maladie, seules 10 infirmières de Savoie ont fait l’objet d’un contrôle de facturation… ce qui implique qu’elle n’a rien à reprocher à plus de 98% des professionnelles de ce département
… le Sniil s’agace de l’insistance de l’Assurance Maladie sur le sujet des déplacements des infirmières libérales.

De plus, soulignant que l’article 13 de la NGAP… :
prévoit que « l’indemnité due au professionnel de santé est calculée pour chaque déplacement à partir de son domicile professionnel et en fonction de la distance parcourue »
… mais que cette indemnité est aussi qualifiée d’« horokilométrique » et qu’à ce titre, elle ne peut pas être destinée à couvrir les seules dépenses des trajets
… et qu’enfin, cet article s’applique à tous les professionnels de santé, et pas seulement aux infirmières et infirmiers libéraux,
… le Sniil demande à ce que l’Assurance Maladie n’applique pas un régime spécial pour les infirmières libérales, mais considère qu’il s’agit bien d’un problème qui concerne TOUTES les professions de santé. A ce titre, le Sniil souhaite que s’engage, en sus de la « réunion de travail nationale » proposée par l’Assurance Maladie, une véritable refonte en interprofession de l’article 13 de la NGAP.
En outre, rappelant que Mme la Ministre de la Santé a déclaré que les « indemnités kilométriques ne seront pas supprimées pour les infirmiers libéraux », mais aussi que l’Assurance Maladie s’est engagée par mail à ne donner « aucune consigne nationale pour lancer des contrôles sur les déplacements en étoile ou pour l’émission d’indus dans ce cadre » en attendant la réunion de travail nationale, le Sniil s’engage à veiller au respect du moratoire promis. Et même demande à ce qu’aucune procédure de ce type ne soient mises en place sur ce sujet tant que le travail de refonte de l’article 13 n’est pas effectif.

Enfin, et surtout, le Sniil réclame que la négociation conventionnelle qui va prochainement s’ouvrir entre syndicats infirmiers libéraux et Assurance Maladie aborde, entre autres sujets, la revalorisation des indemnités de déplacements. Actuellement très insuffisantes, et de surcroît totalement déconnectées de la réalité économique, les indemnités de déplacements infirmières libérales constituent, en effet, l’une des clefs du maintien à domicile.

 

Sources : www.sniil.fr
Photo : Annick TOUBA – Présidente du Sniil

Les syndicats représentatifs des pharmaciens d’officine alertent le ministère de la Santé sur la dégradation économique des officines.

L’USPO et la FSPF ont été longuement reçues le 19 juillet par Etienne CHAMPION, directeur de Cabinet de Marisol TOURAINE, ministre de la Santé.

Unis pour faire entendre leur voix, les deux syndicats ont rappelé que la situation de l’économie officinale est alarmante. En effet, depuis plusieurs années, la profession contribue, au-delà de sa part, dans les économies des dépenses de santé. Des actions de mobilisation pour l’avenir de la profession – campagne d’affichage grand public dans les officines, interpellation des élus locaux, consultation des pharmaciens sur les principaux enjeux auxquels la profession est confrontée – sont en cours.

Les pharmaciens d’officine sont les seuls professionnels de santé dont la rémunération est en baisse. Incontestablement, la politique de baisses de prix menée par le Gouvernement impacte de façon négative la rémunération, en particulier sur les médicaments du répertoire des génériques. Cette situation est intenable et doit être rectifiée sans délai.

La FSPF et l’USPO ont donc réclamé la concrétisation, avant la prochaine convention nationale pharmaceutique, d’un engagement pluriannuel de l’Etat et de l’Assurance maladie en faveur de l’économie de l’officine et de l’évolution du mode de rémunération comme du métier.

Cette négociation doit aboutir pour être intégrée dans le PLFSS 2017.

Favorable à la poursuite de la redéfinition du rôle et des missions du pharmacien d’officine, le Cabinet de la ministre de la Santé a annoncé qu’une réunion de travail aurait lieu, dès septembre, pour fixer le cadre des négociations conventionnelles. Cette réunion devrait intervenir après la remise du rapport de la mission IGAS/IGF sur la régulation de la répartition des officines sur le territoire.

Durant cet entretien, les syndicats se sont, par ailleurs, positionnés sur des sujets essentiels pour l’évolution de la profession, notamment :

  • les médicaments biosimilaires. Le Cabinet de la ministre a réservé un accueil favorable à la proposition des syndicats de valoriser dans le champ conventionnel le rôle du pharmacien en termes de sécurité de la dispensation en cas d’interchangeabilité des médicaments biosimilaires, qui doit être accessible au pharmacien d’officine ;
  • l’accompagnement des patients afin d’améliorer l’adhésion aux traitements ;
  • le renforcement du rôle du pharmacien d’officine dans la dispensation des médicaments conseils grâce à un véritable parcours de soins.

Unis, les deux syndicats représentatifs des pharmaciens d’officine poursuivent la mobilisation.

 

Sources : communiqué de presse USPO-FSPF du 26 juillet 2016.
Photo : Gilles BONNEFOND – Président de l’USPO

MG France, membre de la CNPL n'a rien lâché. La consultation passera à 25 € en une foi au 1er mai 2017.

La pression qu’a mise MG France dans cette négociation a abouti: non seulement l’exigence de l’équité sur la valeur de la consultation de base a été acceptée, mais en plus près des 3/4 de l’enveloppe financière prévue dans cette négociation va à la médecine générale.

Au-delà des revenus supplémentaires dont ils ont besoin, les généralistes de ce pays manquent de moyens pour offrir à la population partout et tout le temps un accès à des soins de proximité organisés avec les autres professionnels de santé: les revalorisations importantes prévues dans ce texte conventionnel sont nécessaires, même si elles arrivent tardivement après 6 ans de blocage. Elles seront probablement insuffisantes à renverser une courbe démographique qui continuera à décliner dans les dix ans à venir.

Le gouvernement a décidé finalement de ne pas procéder à une revalorisation en deux temps, geste qui aurait provoqué une grave crise avec notre profession car elle aurait signifié le refus de l’équité que nous exigions. 25 € en une fois, c’est un signe de reconnaissance dont nous avions besoin, le gouvernement a été sage de l’accorder.

La médecine générale peut désormais s’exercer dans un climat plus serein, mais qui devra être conforté par le développement des outils proposés dans la convention et qui sont désormais à disposition des responsables politiques actuels et futurs:

  • un médecin traitant pour les enfants, pour assurer leurs suivi, soins, dépistage et  prévention
  • une capacité d’agir pour la prévention et la santé publique: dépistage des cancers, de l’obésité des enfants, prévention des maladies par la vaccination, amélioration du suivi des maladies chroniques
  • des moyens pour mieux organiser les soins primaires, organisés autour du médecin généraliste traitant grâce au forfait structure
  • des moyens enfin d’améliorer la coordination des soins en ambulatoire pour mieux prévenir l’hospitalisation inutile

Cette convention comprend donc un volet médecine générale, avec des outils nouveaux, comme le forfait structure: son niveau financier est nettement insuffisant. Il faudra le doter de moyens correspondant aux besoins de la population. C’est la proposition que MG FRANCE a faite au Président de la République. Cet outil a du sens, comme les plans 2007, 2012 et 2017 pour l’hôpital, visant à améliorer l’organisation et à moderniser les outils de la médecine en soins primaires.

Les deux autres volets de cette convention valorisent le rôle des médecins correspondants, et celui  des médecins qui travaillent en plateaux chirurgicaux. MG France et LE BLOC ont signé ensemble ce protocole, c’est donc aussi l’émergence d’un nouveau paysage syndical.

Nous souhaitons que l’unité syndicale qui a existé pour cette négociation perdure et que d’autres syndicats nous rejoignent dans cette convention qu’il faudra faire évoluer, car de nombreux dossiers restent à construire, comme celui de la visite à domicile.

Les syndicats polycatégoriels doivent accepter cette priorité donnée à la médecine générale, et nous rejoindre dans cet accord qui est une première bouffée d’oxygène pour notre profession, insuffisante certes, mais significative.

La Chambre Nationale des Professions Libérales se réjouit de cette avancée obtenue par les médecins généralistes.

 

Sources : www.mgfrance.org
Photo : Claude LEICHER – Président de MG France

MG France, membre de la CNPL, met en garde les médecins contre un risque de double facturation induit par le cahier des charges Sesam Vitale.

La loi de santé obligera les médecins libéraux à pratiquer le tiers-payant sur les actes remboursés intégralement par l’assurance maladie obligatoire (affections de longue durée – ALD et maternité) à partir du 1er janvier 2017. MG France rappelle son opposition constante à la notion d’obligation qui a pour défaut majeur de reporter sur le professionnel de santé les conséquences d’un dispositif de mise en place inadapté. La dernière évolution en date du cahier des charges Sesam-Vitale, dont le maître d’oeuvre est l’Assurance-Maladie, donne raison au premier syndicat des médecins généralistes.

Depuis le 1er juillet, certains logiciels font d’emblée une feuille de soins électronique en tiers payant pour tous les patients en ALD dont la carte Vitale est à jour. Sans attirer l’attention du médecin sur ce « forçage », et alors que ce tiers payant est encore facultatif jusqu’au 1er janvier 2017.

De nombreux médecins généralistes ont ainsi découvert le 1er juillet que leur logiciel a facturé leurs actes ALD et maternité en tiers-payant, alors qu’ils ont perçu directement leurs honoraires comme ils en ont l’habitude. Les obligeant ainsi à rappeler leurs patients pour les rembourser ou à contacter les services de l’Assurance-Maladie.

MG France appelle les médecins à la vigilance au moment de rédiger leurs feuilles de soins électroniques.

MG France a interpellé l’Assurance-Maladie sur cette décision unilatérale inacceptable induite par le cahier des charges Sesam-Vitale.

 

Source : www.mgfrance.org
Photo : Claude LEICHER – Président de MG France

Pharmaciens – L'USPO, membre de la CNPL appelle au rassemblement et à la mobilisation.

Les représentants de la profession se sont retrouvés hier au siège de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) qui avait lancé cet appel au rassemblement.

Un appel auquel la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) a répondu présent, tout comme l’Ordre des pharmaciens représenté par les section A (titulaires) et E (pharmaciens d’outre-mer) et les étudiants en pharmacie. Mais aussi les groupements par l’intermédiaire de la chambre syndicale des groupements et enseignes de pharmacies Federgy, le Collectif national des groupements de pharmaciens d’officine (CNGPO) et l’Union des groupements de pharmaciens d’officine (UDGPO). Également conviée, l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) s’est excusée de ne pas avoir pu se rendre à la réunion.

C’est une profession unie qui a décidé de faire front face à la dégradation économique qui s’accélère en 2016, la poursuite vraisemblable des baisses de prix, et l’absence de perspective proposée par les pouvoirs publics.

« Notre profession est écartée et méprisée », lance le président de l’USPO, Gilles Bonnefond.

Dans ce contexte, les participants ont donc décidé de se mobiliser.

Dans un premier temps, un document sera adressé au gouvernement, mais aussi aux élus locaux pour les alerter que la pharmacie est en danger.

Dans un second temps, la profession compte se réunir à nouveau afin de mettre en place un plan d’actions d’ici à la rentrée.

« On alerte et on monte en puissance si c’est nécessaire », explique Gilles Bonnefond.

 

Source : www.uspo.fr
Photo : Gilles BONNEFOND – Président de l’USPO

La FSDL, membre de la CNPL participe à la table ronde des syndicats représentatifs des chirurgiens-dentistes.

Réunis le 27 mai 2016, les trois syndicats représentatifs des chirurgiens-dentistes libéraux (FSDL, CNSD et UJCD) ont décidé d’unir leurs efforts afin d’élaborer une plateforme commune en vue de la future négociation conventionnelle, qui doit s’ouvrir en septembre prochain.

Les trois syndicats ont fait unanimement le constat d’une dégradation des conditions d’exercice des chirurgiens-dentistes, essentiellement due aux blocages des actes de soins. La dérégulation rampante du secteur bucco-dentaire s’est accélérée ces dernières années, notamment avec la multiplication des centres low-cost. Cette situation est révélatrice des dérives d’un système à bout de souffle.

C’est d’une même voix que les trois syndicats alertent solennellement les pouvoirs publics, et plus particulièrement la ministre de la Santé qui devra donner une feuille de route au Directeur général de l’assurance maladie. Sans un réinvestissement significatif de l’État, des régimes d’assurance maladie obligatoire et complémentaire, la santé bucco-dentaire de nos concitoyens se dégradera avec ses impacts sur la santé générale.

Face aux dangers qui menacent notre exercice professionnel – et nos patients dans leur accès aux soins bucco-dentaires, la FSDL, la CNSD et l’UJCD ont commencé à définir des axes communs qui seront défendus lors des débats. D’autres réunions conjointes seront organisées dans la perspective du déroulement de la négociation conventionnelle.

Historiquement, l’unité n’a jamais été recherchée avec autant de détermination. Il ne saurait y avoir de signature d’une nouvelle convention sans que les conditions de l’exercice d’une médecine bucco-dentaire digne de ce nom ne soient réunies.

 

Source : www.fsdl.fr – Communiqué commun FSDL-CNSD-UJCD
Photo :  Patrick SOLERA – Président de la FSDL

Mépris des infirmières libérales : pour le Sniil, membre de la CNPL, ça suffit !!

Depuis début mai, la profession infirmière libérale fait l’objet d’attaques incessantes de la part des institutions de notre pays : ainsi, après la négation de la compétence infirmière à prendre en charge des patients en soins complexes par le Comité Economique des Produits de Santé (CEPS), c’est maintenant l’Assurance Maladie qui remet en cause l’expertise infirmière en plaie et cicatrisation.

Ces affronts se doublent, de plus, d’un incroyable dédain de l’Assurance Maladie qui n’hésite plus à passer outre certaines règles de procédures voire, même, à revenir de façon unilatérale sur ce qui avait déjà été négocié avec les syndicats représentatifs !

Ainsi, depuis le 1er mai :

• un nouveau formulaire de prescription de perfusions à domicile a vu le jour. Conçu par le seul CEPS, ce formulaire mentionne qu’ « un patient qui nécessite des soins complexes et multidisciplinaires relève exclusivement de l’hospitalisation à domicile (HAD) ». Or, cette définition peut s’appliquer à tout patient sous perfusion… Désormais, officiellement, l’infirmière libérale ne peut donc plus prendre en charge ce type de malade ! Et ce d’autant plus que la mise en place de ce même formulaire ne permet plus le remboursement des dispositifs prescrits par l’infirmière : en cas de manque de matériel par exemple, ou en complément lors de situations particulières (pansements de voies veineuses centrales…). Résultat : non seulement cette disposition porte un coup sérieux à l’activité infirmière libérale, mais atteint aussi la possibilité infirmière de prescrire

• l’Assurance Maladie a annoncé son intention de lancer une campagne d’« aide à la prescription du pansement primaire pour plaie chronique » : ce qui veut dire que prochainement des Délégués de l’Assurance Maladie (de formation commerciale !) vont venir dans les cabinets infirmiers et médicaux pour expliquer aux professionnels de santé comment prendre en charge des plaies chroniques… Réalisée sous prétexte de mieux faire connaître les recommandations de la Haute Autorité de Santé, mais surtout dans le but d’économiser sur les prescriptions de pansement, cette campagne constitue, aux yeux du Sniil, un véritable déni de l’expertise infirmière en matière de plaies et cicatrisation : et un vrai scandale pour la qualité des soins prodigués aux patients !

• la Caisse Nationale d’Assurance Maladie passe outre certaines règles importantes de procédure : ainsi, lors de la Commission de Hiérarchisation des Actes et Prestations (CHAP) du 26 mai 2016, qui ne devait être qu’une réunion validant la création d’un nouvel acte infirmier, l’Assurance Maladie a proposé sans information ni négociation préalables une nouvelle cotation. Ce qui est parfaitement contraire à la procédure… Véritable coup de force, cet épisode constitue, aux yeux du Sniil, une atteinte au dialogue conventionnel et augure mal de l’avenir des négociations qui vont s’ouvrir prochainement !

• l’Assurance Maladie revient de façon unilatérale sur un élément fort de la négociation sur le Bilan de Soins Infirmiers : le besoin de simplification. En effet, un consensus entre syndicats infirmiers libéraux et Assurance Maladie s’était dégagé en faveur de l’abandon de la contre-signature du médecin. Or… qu’indique le film de démonstration du nouveau BSI produit par l’Assurance Maladie ? Que « le circuit entre l’infirmière et le médecin n’est pas modifié »… Véritable retour en arrière sur ce qui avait été décidé, cet événement constitue aussi aux yeux du Sniil un pur déni des compétences infirmières en matière d’évaluation des patients

Regrettant l’ensemble de ces événements, le Sniil s’insurge contre le mépris grandissant dont sont victimes les infirmières libérales. Et ce, d’autant plus que ces professionnelles de santé sont indispensables au maintien à domicile des personnes âgées et au virage ambulatoire : orientations fortes de la politique de santé actuelle.

Face à ce constat, le Sniil, membre de la Chambre Nationale des Professions Libérales, appelle donc les institutions à être plus attentives à cette profession. La colère monte chez les infirmières libérales, il est grand temps de les écouter !

 

Source : www.sniil.fr
Photo : Annick TOUBA – Présidente du Sniil

 

Médecin généralistes – MG France membre de la CNPL, contre l'obligation…

Jeudi 15 juin aura lieu la première réunion du comité de pilotage du tiers payant institué par la loi Touraine.

MG France sera présent à cette réunion pour défendre les intérêts des médecins généralistes libéraux, redire son opposition à l’obligation et ne pas laisser des discussions avoir lieu en l’absence de représentant des médecins.

À cette occasion, MG France réaffirmera qu’un tiers payant obligatoire obligerait les médecins généralistes à un travail administratif supplémentaire, vérification préalable des droits de chaque assuré, pointage des paiements, réclamations. Ce tiers payant par son obligation ferait porter un risque sur la trésorerie des médecins généralistes, en raison des délais et des incertitudes de paiement.

MG France redira que les médecins généralistes pratiquent déjà le tiers-payant pour 40% de leurs actes, moins souvent que de nombreuses autres spécialités. L’obligation qui les amènerait à pratiquer un tiers payant dans des situations sans garantie de paiement n’est pas acceptable.

 

Source :www.mgfrance.org – Communiqué du 7 juin 2016.
Photo : Claude LEICHER – Président de MG France

Affaire RIPERT – L'ABF, membre de la CNPL s'indigne!

En solidarité avec le Syndicat des Avocats de France (S.A.F.) et l’Association des Avocats Pénalistes (ADAP), l’Avenir des Barreaux de France apporte son soutien à Maître Bernard RIPERT, avocat au Barreau de Grenoble : son arrestation policière, son placement en garde à vue et surtout son internement en hospitalisation d’office, lundi 23 mai ont provoqué l’émotion légitime de l’ensemble de la profession d’avocat.

Après deux contre-expertises concordantes contredisant l’expert psychiatrique de garde à vue ayant prescrit l’hospitalisation d’office, Maître Bernard RIPERT a pu être libéré mercredi soir sur décision préfectorale.

Les faits ayant motivé cette extraordinaire brimade sont comme le souligne le Président du Conseil National des Barreaux (C.N.B.) lui-même « en relation avec l’exercice de la défense ».

Maître Bernard RIPERT a été interpellé, placé en garde à vue, menotté, puis interné sous contrainte à la suite de la plainte d’un magistrat de Grenoble pour « intimidation » : l’évidente disproportion entre les faits reprochés et les mesures prises à l’égard d’un auxiliaire de justice est révélatrice d’un climat de défiance manifestée trop souvent à l’encontre des avocats et justifie que le Conseil National des Barreaux (CNB) entreprenne rapidement une réforme radicale de la procédure disciplinaire et des conditions dans lesquelles des poursuites peuvent être engagées par le Parquet à l’encontre d’un avocat.

 

Source : www.abf-avocats.fr – Communiqué du26 mai 2016
Photo : Michel GONELLE – Président de l’ABF

Conseil en propriété intellectuelle.

Les règles relatives à la profession de conseil en propriété intellectuel sont modifiées.

Un décret du 22 avril 2016 modifie les règles de reconnaissance des qualifications professionnelles pour l’exercice de la profession de conseil en propriété industrielle. Il définit également les conditions dans lesquelles les conseils en propriété industrielle sont autorisés à recourir à la publicité et à la sollicitation personnalisée, en application de l’article 173 de la loi n° 2015-990 du 6 août 2015 pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques.

Source : D. n° 2016-504, 22 avr. 2016 : JO 24 avr. 2016

 

Biosimilaires et dispostifs médicaux, l’USPO, membre de la CNPL, demande la substitution ou l’interchangeabilité par les pharmaciens d’officine.

Au moment où l’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) doit publier un avis sur la politique des bio similaires,

l’USPO dénonce les manœuvres qui consistent à exclure le pharmacien d’officine de la substitution de ces médicaments.

  • L’USPO demande la création d’un répertoire des bio similaires pour dispenser ces médicaments en toute sécurité pour les patients.
  • L’USPO réclame la mise en place d’un groupe de travail avec les médecins et pharmaciens exerçant en ville et à l’hôpital, les associations de patients, le Ministère de la santé, l’ANSM, le Comité économique des produits de santé (CEPS) et l’Assurance maladie pour construire une politique cohérente autour des médicaments biologiques.

L’interchangeabilité doit être effectuée par le médecin ou le pharmacien dans des conditions de sécurité maximales pour le patient avec une traçabilité de la molécule prescrite et dispensée, afin d’en suivre les effets en vie réelle et d’en assurer la surveillance de pharmacovigilance.

L’USPO rappelle que cette interchangeabilité doit être associée à un échange d’informations renforcé entre médecin, pharmacien, établissement de santé et patient pour améliorer l’adhésion au traitement.

 

Pour les dispositifs médicaux inscrits à la liste des produits et prestations (LPP),

l’USPO demande une base légale autorisant les pharmaciens d’officine à changer un dispositif par un dispositif équivalent, à l’instar des confrères hospitaliers ou des infirmiers en EHPAD.

Les pharmaciens sont les spécialistes du médicament et des dispositifs médicaux. Ils demandent le respect de leurs connaissances et de leurs diplômes.

Les pharmaciens sont proches des patients, travaillent avec les médecins et les infirmiers sur le même territoire et partagent de plus en plus les informations par messagerie sécurisée.

 

Nous demandons au Ministère de la santé de nous associer à une politique de développement des bio similaires et des dispositifs médicaux garantissant une plus grande sécurité pour les patients.

Source : www.uspo.fr
Photo : Gilles BONNEFOND – Président de l’USPO

Télé-médecine : pour MG France, membre de la CNPL, la discrimination de la médecine générale continue !

Un arrêté publié au Journal Officiel fixe le tarif des télé-consultations. Les généralistes et les gériatres seront rémunérés 26 €. Les autres spécialistes 28 €, les psychiatres 43,70 €.

Pour MG France, membre de la CNPL, une fois de plus, les autorités de ce pays considèrent la médecine générale comme une sous-spécialité, alors qu’elle est devenue en France une spécialité à part entière depuis 2007. Plusieurs années après tous les autres pays européens.

Sans doute ces mêmes autorités continueront longtemps encore à s’étonner de la pénurie en médecine générale.

Sans doute nos élus locaux continueront à réclamer des mesures coercitives à l’installation des seuls médecins généralistes, tout en s’accordant pour dévaloriser leur rôle.

Cet arrêté est un témoignage de plus de la discrimination dont est l’objet la médecine générale. Ce signal négatif est une des raisons majeures de la désaffection des jeunes médecins pour ce métier.
MG France appelle les médecins généralistes à réclamer l’équité tarifaire entre spécialités.

Source : www.mgfrance.org
Photo : Claude LEICHER – Président de MG France

Chirurgiens-dentistes – La FSDL, membre de la CNPL, dit Oui à la transparence ! Oui aux plafonds !

Fin avril, un pré rapport au vitriol que la Cour des Comptes avait rédigé, sur les soins bucco-dentaires a été diffusé dans la presse. Un «relevé d’observations provisoires» qui était destiné aux organismes  auditionnés, et dont une «fuite» dans la presse révèle les points forts. Une «fuite» que la Cour des Comptes «déplore» car c’est à elle qu’il appartient de rendre publiques ses observations, une fois qu’elles sont définitives.

L’un des points soulignés par les membres imminents de la Cour est le manque de transparence sur le prix des prothèses et la facture du laboratoire. La FSDL répond OUI !

  • OUI à la transparence et OUI à la diffusion du montant des réserves financières des mutuelles, des assurances et des instituts de prévoyance.

En 2011, deux députés UMP, Sébastien Huyghe et Valérie Rosso-Debord, ont déposé un amendement, au budget de la Sécurité Sociale, pour taxer les réserves des mutuelles. Ils finiront par le retirer, mais obtiendront en échange l’obligation, pour les complémentaires, de publier leurs frais annexes à partir du 1er janvier 2013. Une fois arrivé au pouvoir, François Hollande accordera un délai supplémentaire d’un an au mouvement mutualiste. Aujourd’hui il est quasiment impossible pour les assurés, malgré l’obligation de transparence, de savoir si la part de leur cotisation utilisée pour couvrir les frais de gestion (personnels, administration, etc.) et d’acquisition (frais engagés pour conquérir de nouveaux clients) est importante ou modérée. (Source : Le Monde 24/04/2014)

De même, la Cour appelle, comme les complémentaires santé, à développer les réseaux de soins, qui proposent à leurs assurés des tarifs de 10 à 15 % inférieurs. Un système que le Directeur Général de la CNAM et les complémentaires santé appellent de leurs vœux avec la mise en place de plafonds prothétiques et orthodontiques. La FSDL dit OUI aux plafonds !

  • OUI au plafonnement des cotisations prélevées sur le compte de nos patients par les dirigeants de ces complémentaires santé !

Comment expliquer une hausse de ces cotisations chaque année de l’ordre de 4% à 8% (Source : Le Figaro 09/05/2014) alors que le niveau des prestations stagne depuis 20 ans voire diminue pour la médecine bucco-dentaire ? Comment expliquer que pour une cotisation annuelle pouvant aller jusqu’à 1000 euros par an et par bénéficiaire, ce dernier peut percevoir un remboursement de 139,75 euros pour une couronne en céramique (contrat à 200% du Tarif de Convention sécu incluse) de la part de sa complémentaire ? Comment concevoir que certains patients se sentent obligés de souscrire à une sur complémentaire pour espérer diminuer leur reste à charge sur des soins prothétiques ?

Les praticiens libéraux pratiquent des soins de premiers recours chaque jour pour des honoraires 3 fois inférieurs à des pays comme la Roumanie ou la Hongrie. Comme seule récompense, ces dernières années, ils ont vu fleurir une concurrence déloyale avec des centres dentaires low cost, pratiquant des honoraires au rabais mais n’assurant aucunement leur mission de santé publique en ne prodiguant que des actes rémunérateurs comme l’implantologie et la prothèse dentaire.

Ces précurseurs du genre viennent de fermer (liquidation judiciaire) suite à la sage décision rendue par le juge d’un tribunal pour un passif de plus de 22 millions d’euros sans parler des patients mutilés et escroqués par des dirigeants toujours plus avides de profits. Voyant où mène cette dentisterie, que penser des réseaux commerciaux type Santéclair, Kalivia etc. qui poussent leurs partenaires chirurgiens dentistes à diminuer leurs honoraires dans le seul but de capter une patientèle ?

La santé de qualité a un coût et tous les artifices utilisés par des acteurs commerciaux pour s’enrichir sur le dos de nos patients en leur faisant miroiter « l’eldorado économique » mèneront à des catastrophes sanitaires en cascade.

Croyez bien que la FSDL martèlera encore et encore ces évidences auprès des magistrats et collaborateurs de la Cour des Comptes car les auditions reprennent dès mercredi 4 mai, notre Secrétaire Général, le Dr Pascal PALOC et le Dr Patrick SOLERA, seront à nouveau reçus dans les locaux de la rue Cambon.

Source : www.fsdl.fr – Edito du Président Patrick SOLERA – Avril 2016
Photo : Patrick SOLERA – Président de la FSDL

Cri d'alarme de l'USPO, membre de la CNPL, sur la situation financière des officines.

La situation économique des officines est catastrophique, – 29 millions d’euros au 1er trimestre 2016!
Nous avons besoin d’un contrat de 3 ans avec l’Etat afin de réformer notre profession tout en renforçant la visibilité économique des officines!

13096022_638469166294161_1622581722852102678_n

Source : www.uspo.fr
Photo : Gilles BONNEFOND – Président de l’USPO

 

 

Contribution de l'ABF, membre de la CNPL, sur l'avocat en entreprise.

La ritournelle entêtante de l’avocat en entreprise et  de l’avocat et l’entreprise.

La question sensible de la place de l’avocat en entreprise est régulièrement évoquée et secoue la profession. Cette récurrence finit par échauffer les esprits et accroître un clivage qui existait dans la profession.

L’ABF a, depuis que la question du statut de l’avocat en entreprise est examinée et votée, soutenu une position constante : ni intégration des juristes d’entreprise dans la profession ni création d’un statut d’avocat salarié, ces inventions contraires au statut de l’avocat libéral, indépendant, astreint à un secret professionnel exigeant, à une gestion du conflit d’intérêts sous l’égide de l’ordre et du bâtonnier (déontologie et discipline), cotisant aux caisses de la profession.

Cette position n’a pas varié au fil du temps car ce sont ces valeurs auxquelles l’ABF est attaché qui font la force de la profession d’avocat et son ADN.

Les tenants de la position contraire indiquent que nous ne connaissons pas l’entreprise, que nous ne répondons ni à ses besoins ni aux revendications des juristes des grandes entreprises qui auraient besoin d’un secret professionnel pour les négociations internationales.

À ces affirmations péremptoires, l’ABF répond que nos confrères sont au quotidien auprès de leurs clients entrepreneurs et qu’il est donc faux de prétendre que les avocats ont une méconnaissance de leur clientèle professionnelle.

Soutenir une telle thèse est dévalorisante pour ceux de nos confrères dont l’activité est celle-ci.

Si la profession d’avocat peut toujours envisager d’améliorer l’accompagnement de ses clients en étant encore plus proche d’eux, elle n’a pas vocation à être la béquille d’autres professions qui viendraient faire leur marché chez les avocats. Accepter une telle solution n’est pas défendre la profession d’avocat.

Ce n’est pas non plus défendre celle-ci que d’accepter un avocat dépendant, en lien de subordination à son employeur , ne dépendant du bâtonnier que pour l’interroger, dans le cadre d’une question préjudicielle sur la déontologie en cas de conflit avec son employeur, qui ne cotiserait a aucune caisse , et somme toute ne s’intéresserait à l’ordre que pour le cas échéant le vampiriser.

Une telle solution n’est pas acceptable. C’est en tout cas ce que soutient l’ABF, syndicat indépendant, hors de de toute pression et n’étant pas soumis aux diktats de cercles ou d’associations. 2

Il n’est pas le seul à avoir cette vision de la profession d’avocat. Elle est partagée par une majorité de confrères. C’est d’ailleurs ce qui a conduit le conseil national des barreaux, de façon réitérée, à s’opposer à la création de l’un ou l’autre de ces statuts.

Devant cette situation, les juristes d’entreprise ont alors entamé un lobbying pour revendiquer non pas un legal privilege mais l’attribution de tout ce qu’il venait rechercher chez nous: notre secret!!!. Il est permis de s’interroger d’ailleurs sur les motivations sous-jacentes de cette demande et les buts poursuivis. Ne serait-ce pas pour de mauvaises raisons ? En tout cas, notre secret en serait dévalorisé

Cette revendication a contraint que le CNB à se saisir de la question qui agitait les pouvoirs publics et un groupe de travail a été créé composé des membres du CNB auquel les élus ABF ont assidûment participé pour examiner cette question.

Cet examen a abouti un rapport et à un vote négatif de l’assemblée générale du CNB , estimant que l’octroi d’un legal privilege aurait pour conséquence ,à terme , de la création d’une nouvelle profession réglementée affaiblissant la profession d’avocat.

On aurait pu croire le débat enfin définitivement clos mais les pouvoirs publics ont envisagé, sous l’instigation d’associations de juristes et même d’avocats, de revenir à la charge.

C’est dans ces conditions qu’il a été demandé au groupe de travail de réfléchir sur une problématique différente : non pas la création un nouveau statut d’avocat, mais d’amplifier la présence de le l’avocat auprès de son client entrepreneur par un nouveau mode d’exercice En parallèle, une étude était menée par l’observatoire de la profession d’avocat pour mieux appréhender la perception que les chefs d’entreprise avaient de leurs conseils.

Cette enquête a permis de constater que si les avocats étaient reconnus comme des professionnels compétents et avisés, leur faiblesse (tout relative quand on lit l’étude) était dans la connaissance des besoins l’entreprise, de la proximité avec elle et de la prévisibilité de son coût.

Le groupe de travail, sur mandat de l’A G, a donc étudié la possibilité d’un nouveau mode d’exercice dans l’entreprise.

C’est dans ces conditions que le rapport élaboré envisage la possibilité d’exercer en cabinet principal au sein d’une entreprise, ce qui nécessite une modification du RIN.

Dans un premier temps, le groupe de travail a relevé que le risque de requalification de ce mode d’exercice en contrat de travail était très faible au regard des différentes .jurisprudences et textes.

L’AG du CNB ayant également donné pour mission au groupe de travail de ne pas exclure les opinions dissidentes, deux rapports ont été établis:

– Le premier destiné à être soumis à la concertation concerne les modifications de l’article 15 du RIN permettant d’avoir un cabinet unique au sein d’une entreprise.

– Le second contient différentes questions qui ont fait l’objet d’un vote négatif de l’AG à l’exception du détachement en entreprise qui devrait faire l’objet d’une règlementation plus précise.

En cet état, devons- nous accepter de modifier l’article 15 et autoriser l’ouverture d’un cabinet principal dans les locaux d’une entreprise ?

Cela suppose d’avoir répondu à un certain nombre de questions préalables:

Quelle est la définition de la notion d’entreprise?

Celle-ci en réalité n’existe pas et est très fluctuante au travers des textes ou des études : public – privé ; commercial civil, social… et d’ailleurs le rapport soumis au vote ne donne aucune définition précise de l’entreprise dans laquelle le cabinet d’avocat serait hébergé (associations, associations de consommateurs, collectivité publique, groupement, société commerciale ou artisanale…..) Cette lacune constitue un écueil pour l’adoption du rapport.

L’entreprise qui accueille le cabinet doit-elle être forcément un client du cabinet?

On peut le penser mais rien ne vient l’indiquer ; ce pourrait être un apporteur d’affaires, un utilisateur des services de l’avocat via différentes conventions annexées à celle de domiciliation.

La réponse à ces questions aura nécessairement une influence sur l’indépendance de l’avocat, sur les modes d’exercice, sur le maillage géographique.

L’imprécision du rapport, sur ce point, constitue un obstacle supplémentaire à son adoption de même le fait que ne soient pas abordées, de façon claire, les conditions juridiques de l’hébergement et les dispositions prises pour que le secret professionnel soit respecté ou les conséquences de la rupture des relations avocat/client.

A supposer levés ces écueils, il faut alors envisager la difficulté liée à la réception d’une clientèle diversifiée dans les locaux de l’entreprise, des modalités de la nécessaire gestion nécessaire des conflit d’intérêt et les modalités de contrôle des Ordres qui, en l’état apparaît bien difficile et aléatoire. Sur ces points, le rapport est muet ou peu explicite.

Faute d’avoir envisagé ces questions, la création d’un cabinet d’avocat dans de telles conditions est-elle réellement source de sécurité pour les confrères intervenant dans ce contexte? Rien n’est certain loin s’en faut.

Le rapport précise que ce mode d’exercice sera source d’une activité accrue pour les avocats sans pour autant que soit mesurée la proportion entre les risques encourus et le bénéfice escompté non quantifié.

Dans ces conditions, les élus ABF du Conseil National des Barreaux ne voteront pas favorablement à la modification de l’article 15 du RIN autorisant l’ouverture d’un cabinet principal dans les locaux d’une entreprise.

L’ouverture d’un cabinet secondaire en entreprise est-elle possible?

Une partie des interrogations ci- dessus exprimées s’applique à l’ouverture d’un cabinet secondaire même si l’on conçoit bien que la situation de l’avocat qui exerce dans ces conditions sera moins fragilisée que dans l’hypothèse précédente et que la dépendance économique sera moins prégnante.

En l’état des interrogations qui subsistent, les élus de l’ABF pensent qu’il n’est pas opportun d’envisager ce subsidiaire.

Reste la dernière solution qui permet un exercice en entreprise dans des conditions sûrement proches du cabinet secondaire mais plus faciles à contrôler et aboutissant aux mêmes buts que ceux recherchés à savoir une présence physique plus régulière dans l’entreprise : le détachement.

Celui-ci se pratique déjà de façon empirique et il faut entendre le souhait des Ordres d’un encadrement qui permettra de concilier le besoin de certains clients de la présence d’un avocat à leurs côtés et le respect des règles et valeurs auxquelles l’avocat est soumis.

C’est cette voie que les élus de l’ABF privilégieront.

 

Sources : www.abf-avocats.fr
Photo : Catherine GAZZERI – 1ère Vice-présidente de l’ABF

 

 

Arrêts de travail : pour MG France, les médecins généralistes refusent d'être les boucs émissaires.

MG France apprend avec consternation qu’un patient vient d’ouvrir le feu sur une femme médecin généraliste de l’Isère, heureusement sans la blesser. Parce qu’un arrêt de travail lui avait été refusé ! MG France assure ce médecin de sa compréhension et de son soutien.

Au lieu de chercher les vraies explications aux différences constatées dans le nombre d’arrêts de travail, qui tiennent aux conditions de travail, au contexte social et aux pathologies, certains ont choisi de faire du prescripteur un bouc émissaire.

On voit à travers ce fait divers très violent que le prescripteur est un professionnel qui, dans la quasi totalité des cas, assume ses responsabilités.

Puisque certains, dans des émissions radiophoniques, se plaisent à dénigrer notre profession, MG France tient aujourd’hui à dire aux médecins généralistes notre solidarité, notre admiration et notre soutien.

Ni les maires, ni l’assurance maladie, ni les pouvoirs publics, ni la presse ne devraient s’autoriser à faire du médecin généraliste un bouc émissaire. Cet événement nous le rappelle douloureusement.

 

Sources : www.mgfrance.org
Photo : Claude LEICHER – Président de MG France

Elections URPS infirmiers: le Sniil, membre de la CNPL, majoritaire dans 9 régions, proposera des postes aux autres syndicats.

Arrivé en tête en nombre de voix dans 9 régions sur 17, le Sniil, membre de la Chambre Nationale des Professions Libérales, continue de s’imposer lors de ces élections URPS 2016 comme l’un des principaux syndicats infirmiers libéraux de France.

Au vu de la volonté affichée des infirmières et infirmiers libéraux, le Sniil s’engage, toutefois, à travailler dans les régions où il est majoritaire avec les autres organisations syndicales. Il leur proposera donc, y compris au sein des 4 territoires où il détient la majorité absolue , des postes au sein des bureaux des URPS.

Ayant été le seul à présenter une liste dans les 17 régions en ne faisant appel qu’à ses seuls adhérents, mais aussi à respecter jusqu’au bout les règles légales d’organisation du scrutin, le Sniil remercie l’ensemble de tous les militants qui se mobilisés ainsi que les infirmières et infirmiers libéraux qui lui ont fait confiance…

… Et ce d’autant plus que le différentiel national final de 281 voix existant avec la Fni ne provient que d’une seule région, la Bretagne, terre d’implantation traditionnelle de ce syndicat. En effet, force est de constater, au vu des chiffres, que dans le reste du pays, les résultats sont beaucoup plus équilibrés. Au final, le seul et vrai regret du Sniil dans ces élections URPS 2016 tient donc dans le contexte de très forte abstention dans lequel s’est déroulé le vote (76.7% contre 75,3% en 2010).

Enfin, le Sniil constate que ces élections URPS Infirmière 2016 marqueront également un tournant dans la vie syndicale infirmière libérale. Ainsi, désormais, seuls 3 syndicats sur 4 continueront d’être représentatifs : l’Onsil n’ayant pas franchi la barre nécessaire des 10% des suffrages exprimés au niveau national.

La Chambre Nationale des Professions Libérales se réjouit, de ce succès électoral, qui confirme une fois encore, sa représentativité.

Sources : www.sniil.fr
Photo : Annick TOUBA – Présidente du Sniil

Déserts médicaux : l'ordonnance du Dr Vallancien, par le Dr Plédran membre de MG France (adhérent à la CNPL).

Ce qui est rare est cher. Un cheval bon marché est rare. Donc, un cheval bon marché est cher. Voilà la manière, certes un peu lapidaire, qui résume la pensée du Pr. Vallancien. Dans une récente lettre ouverte adressée aux parlementaires, ce dernier propose de supprimer les déserts médicaux « en moins de deux ans ». Nous avons des génies dans notre pays et nous n’exploitons pas leurs compétences. Quel gâchis !

Ce qu’il y a d’ennuyeux dans la démonstration du cher professeur, c’est qu’il part de données apparemment vraies, mais qu’il les élague et les tronque pour n’en garder que ce qui peut aller dans le sens de sa démonstration. Que nous propose-t-il pour transformer les déserts en jardins luxuriants ? La télémédecine, l’utilisation d’infirmier(e)s et d’hélicoptères. C’est limpide et d’une telle simplicité qu’on se demande pourquoi personne n’y avait pensé avant !
Commençons par les infirmier(e)s. J’ai le plus grand respect pour celles et ceux qui font ce métier. Je travaille avec eux au quotidien et leur aide m’est non seulement précieuse, mais indispensable. Cependant, autant je serais incapable, tout au moins maladroit pour accomplir la plupart de leurs tâches, autant mon métier n’est pas le leur et leur métier n’est pas le mien. Je suis dans le diagnostic et le suivi des pathologies quand ils ou elles sont dans le soin. Certes, nous avons des points communs, comme l’écoute attentive, élément essentiel de la prise en charge des patients. Mais, Monsieur le Professeur, quel mépris pouvez-vous avoir pour des confrères, quelle méconnaissance de leur activité au quotidien, de leur polyvalence, de leur engagement pour raisonner comme vous le faites ? Vous ne connaissez rien à la médecine générale, comme moi je ne sais pas grand chose de la chirurgie urologique. Mais j’ai au moins la décence de me taire et de ne pas commenter la manière dont vous opérez les prostates.
La télémédecine est aussi selon vous l’outil qui va nous sauver. Mais nous sauver de quoi, monsieur le Professeur ? C’est quoi la télémédecine et c’est quoi la médecine générale ? Dans nos cabinets, à domicile, nous rencontrons des gens. Des gens normaux, des gens malades ; on se dit bonjour, on se parle, on examine les patients, on sonde leur âme aussi, bien souvent. On reformule leurs symptômes, on calme leurs angoisses. Expliquez-moi par quoi vous allez remplacer tout cela ? Par de la fibre optique et du haut débit ?
Je finis mon inventaire par le plus grotesque, le plus rigolo. Dégagez la piste, voilà l’hélico ! Votre vision du premier recours se limite à la désincarcération de patients coincés dans leur voiture et qu’il faut orienter le plus vite possible vers l’hôpital le plus adapté. Et pour cela, il faudrait mutualiser les hélicoptères. Je suis entièrement d’accord avec vous. Sauf que le premier recours ce n’est pas ça. Ce n’est pas seulement cela. Le premier recours en santé, ce sont les millions d’actes faits chaque jour par les pharmaciens, les infirmières, les médecins généralistes ; pour ne citer que ces professionnels. Votre proposition me rappelle cette demande d’un directeur de prison à un directeur d’hôpital psychiatrique pour que ce dernier lui prenne un pensionnaire : « Il n’est pas complètement fou ton bonhomme, il est complètement con. Pour que je le prenne, il faudrait construire un asile de cons. Tu imagines la taille ? ». Si l’on devait vous suivre dans votre raisonnement, il en faudrait des escadrilles d’hélicoptères !
Enfin, je ne prends que comme une maladresse votre description quasi méprisante du jeune médecin qui s’installe. Maître de stage, je rencontre quelques uns de ces jeunes médecins, de ces jeunes femmes, souvent plein d’enthousiasme. Plein d’enthousiasme pour faire leur métier. Pas pour devenir esclaves des administrations et de la paperasse.
Car il y a un aspect que vous passez sous silence, Monsieur le Professeur. Quel est aujourd’hui, dans notre pays, le niveau de rémunération des médecins généralistes ? Il est de la moitié en moyenne de ceux des autres spécialistes ! Avant d’acheter des hélicoptères, suggérez de mettre cette rémunération à un niveau qui permettrait aux professionnels de haut niveau que sont les médecins généralistes de travailler dans des conditions décentes. Tout d’abord avec un secrétariat. Ce qui n’est pas possible aujourd’hui pour la plupart d’entre nous.
Au final, merci Monsieur Vallancien de secouer, par votre courrier, le cocotier de nos politiciens ; en leur disant, bien naïvement que des solutions existent. Solutions bien différentes des vôtres quand elles sont proposées par des médecins confrontés aux problèmes de terrain. Mais pour que ces solutions soient mises en œuvre, il faudrait qu’il y ait quelques hommes politiques avisés dans ce pays. Et de ce côté-là, j’ai tendance à penser que le dernier n’est plus de ce monde depuis bien longtemps.

 

Source : www.mgfrance.org – Article de Bernard Plédran
Photo : Bernard PLEDRAN – Médecin Généraliste membre de MG France, représentant les profession libérales au CESER Aquitaine.

Pharmaciens – TVA sur les astreintes, l’USPO, membre de la CNPL, gagne une première étape et demande une clarification définitive.

Au cours de l’année 2015, une pharmacienne d’officine, soumise à un contrôle fiscal, s’est vue condamnée à payer une lourde amende. Le contrôleur considérait que les astreintes (150 euros) devaient être assujetties à une TVA de 20%.

L’USPO s’est mobilisée pour contester cette décision auprès de l’administration fiscale. Nous avons contacté à plusieurs reprises la CNAM, les Ministères concernés et l’Elysée, appelant au respect de la règle d’exonération de TVA pour cette obligation de service public des officines. Suite à cette mobilisation, l’administration fiscale a annulé l’amende infligée à notre consœur. L’USPO se félicite de cette décision mais ne s’arrête pas là.

Soucieuse de défendre l’intérêt de l’ensemble des pharmacies, l’USPO a demandé à l’administration fiscale de clarifier ce point et a déposé en ce sens un rescrit fiscal.

En juin 2015, l’USPO avait rédigé une circulaire à l’attention de ses adhérents pour rappeler les différentes prestations soumises ou non à TVA, ainsi que les taux applicables.

Consciente de la complexité de ce sujet et des interrogations des pharmaciens sur la ventilation de la TVA et les paramétrages des logiciels, l’USPO a choisi de rendre cette information accessible à tous, via son site internet www.uspo.fr.

Après s’être opposée aux pratiques de certains laboratoires pharmaceutiques dans l’affaire des marques ombrelles, puis à la grande distribution lors de la diffusion d’un message télévisuel non conforme, l’USPO est satisfaite de ce nouveau succès qui maintient l’exonération de la TVA pour les indemnités d’astreintes et défend la rémunération de la pharmacie.

Ces combats menés par l’USPO sur tous les fronts sont autant de victoires pour la profession ; pour autant, nous restons mobilisés et mettons tout en œuvre pour relancer immédiatement le débat sur la rémunération des pharmacies, totalement inadaptée à l’évolution de notre métier.

Grâce au soutien des pharmaciens, l’USPO pourra continuer à défendre leurs intérêts et permettre l’évolution de leur profession.

 

Source : www.uspo.fr – article du 22 mars 2016
Photo : Gilles BONNEFOND – Président de l’USPO